Les séquelles de la Covid-19 sont de mieux en mieux compris. Les patients ayant guéri d’un épisode de COVID-19 sont de plus en plus nombreux à signaler des cas de persistance ou de récidive de symptômes au-delà des 2 à 3 semaines de convalescence. La Covid longue constitue-t-elle une entité clinique désormais reconnue par l’ensemble de la communauté médicale ? A quelles séquelles de la Covid-19 sur le long terme ces patients peuvent-ils s’attendre ? Progressivement, des données cliniques sont recensées et permettent de faire un premier point.
Quelles sont les séquelles de la Covid-19 longue ?
Les séquelles de la Covid-19 longues sont de plus en plus décrits. Les patients ayant guéri d’un épisode de COVID-19 sont de plus en plus nombreux à signaler des cas de persistance ou de récidive de symptômes au-delà des 2 à 3 semaines de convalescence.
Certains témoignent d’une fatigue persistante, de tachycardie au moindre effort, d’une récidive de perte de l’odorat et du goût, quand d’autres se plaignent toujours de douleurs articulaires ou musculaires ou de capacités physiques diminuées. Et ces signes cliniques inquiètent les patients sur l’éventualité d’une rechute. S’ils demeurent plus fréquents à la suite de formes sévères de la maladie, ces séquelles de la Covid-19 persistantes se retrouvent également chez des patients n’ayant pas été hospitalisés.
La littérature scientifique ne manque pas de données sur les séquelles de deux autres infections à coronavirus humain : le SARS et le MERS, des données utilisées en premier abord par les scientifiques pour anticiper les conséquences à long terme de l’infection au SARS-CoV-2. Depuis, au fil des mois, des données épidémiologiques sur la Covid longue ont pu être accumulées par les chercheurs. Ainsi, des chercheurs français ont suivi 1 137 patients, ayant été hospitalisés pour une forme sévère de la Covid-19. La persistance de leurs symptômes a été évaluée à 3 et 6 mois après l’infection par le SARS-CoV2.
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Des séquelles de la Covid-19 persistantes six mois après l’infection
L’analyse de ces données a mis en évidence que six patients sur 10 présentent encore au moins un symptôme de la Covid-19 six mois après l’infection. Pour 25 % des patients, cette persistance des symptômes concerne au moins trois signes cliniques de la maladie. Les symptômes les plus décrits par les patients atteints de Covid longue étaient :
- La fatigue ;
- Une gêne respiratoire ;
- Des douleurs musculaires et/ou articulaires.
Une petite minorité de patients (2 %) ont été hospitalisés une seconde fois dans les mois suivants leur première hospitalisation.
D’après ces données, il pourrait y avoir un lien entre la sévérité de la maladie et la persistance de signes cliniques sur le long terme. Par ailleurs, les femmes seraient plus concernées que les hommes par la Covid longue.
L’étude révèle enfin que la Covid longue a également des conséquences sur la qualité de vie des patients, notamment sur leur vie professionnelle. En effet, près de 30 % des patients n’ont pas pu reprendre leur activité professionnelle à la suite de leur hospitalisation.
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La Covid longue suscite encore le débat
Malgré la publication de ces données, le concept même de la Covid longue ne fait pas encore l’unanimité au sein de la communauté médicale. En effet, les chercheurs s’interrogent sur les mécanismes capables d’expliquer la persistance des symptômes, une fois que le virus n’est plus détectable dans l’organisme. Pour aller plus loin, les chercheurs proposent de suivre les patients de cette étude sur une durée totale de 18 mois, en intégrant un suivi des fonctions neuro-cognitives. Un suivi qui devrait permettre de mieux comprendre la persistance des symptômes de la Covid-19.
En attendant, les patients touchés par la Covid longue se sentent souvent démunis et incompris par le monde médical. Ils se sont donc organisés en collectif, comme le collectif « Malades du Covid-19 au long cours ». Ce collectif réclame des actions coordonnées de la part des autorités de santé afin que leur situation soit prise en compte : « Nous restons livrés à nous-mêmes avec des symptômes handicapants sans qu’aucune information listant les pathologies n’existe ; sans qu’aucun protocole de prise en charge et de suivi coordonné au niveau national n’ait été défini à l’échelle du pays ».
Pour les membres de ce collectif, la mise sur pied d’un véritable programme sanitaire à la hauteur des conséquences de l’épidémie constitue une véritable urgence et suppose entre autres propositions, de garantir le maintien de la COVID-19 en maladie à déclaration obligatoire après la période d’état d’urgence sanitaire. L’objectif étant de tenir compte des impacts de la maladie et de ses conséquences, tant sur la vie personnelle que professionnelle des patients.
A ce titre, et avec environ un tiers de patients atteints de séquelles respiratoires, même sans admission en soins intensifs, il semblerait judicieux de proposer une rééducation pulmonaire à tous les patients post-COVID-19 souffrant de capacités physiques réduites. La prévalence des séquelles psychiques dans les infections respiratoires à coronavirus étant non négligeable, la mise en place systématique de mesures de soutien psychothérapeutique semble quant à elle indispensable dans ce contexte inédit.
Lire aussi – COVID-19, et après la réanimation …
Par Déborah L., Docteur en Pharmacie, le 28 juin 2020.
Mis à jour par Estelle B. Docteur en pharmacie le 11 mai 2021.
– Long-term cliical outcomes in survivors of coronavirus outbreaks after hospitalisation or icu admission: a systematic review and meta-analysis of follow-up studies. medrxiv.org. Consulté le 16 juin 2020.
– Séquelles de la Covid : 60 % des patients hospitalisés présentent au moins un symptôme après 6 mois… presse.inserm.fr. Consulté le 11 mai 2021.
Serait-t-il possible d’avoir le lien vers cette méta-analyse britannique ?
Bonjour,
Merci pour l’intérêt que vous portez à notre article. Toutes nos sources sont indiquées en bas de chaque article en cliquant sur le petit bouton « sources ».
Voici le lien vers la méta-analyse britannique publiée en avril dernier par une équipe de scientifiques des universités de Manchester et de Leeds :
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.04.16.20067975v1.full.pdf
Bonne journée,
L’équipe Santé sur le Net
Bonjour j’ai eu la covid19 en mars hospitalisée du 13 mars au 1 avril. Depuis 1 mois j’ai le nez qui se bouche et aussi les oreilles, donc la nuit je dors la bouche ouverte, parfois mal à la tête et aux cervicales.
Merci pour votre témoignage.
L’équipe Santé sur le Net
Bonsoir j’ai eu la covid début Janvier 2021. Et 2mois et demie sous oxygène.Je ne suis plus du tout comme avant j’ai beaucoup de séquelles.
Bonjour,
Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour trouver des informations sur votre santé. Merci de partager votre expérience. Un forum est à votre disposition si vous souhaitez échanger entre patients.
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.
Bonjour j’ai eu la Covid le 27 février 2021 et diagnostiquer positif le 1er mars …je n’ai pas été hospitalisé car je n’ai eu que des symptômes modérés tels que une forte fatigue des petites difficultés à respirer une toux seche des diarrhées et une perte d appétit qui m’a fait perdre 3 kilos. Depuis la fin de la contamination je ne me sens pas mieux eu des douleurs thoraciques qui ont disparues depuis mais qui ont laissé place à des douleurs musculaires au bras et aux cou un nez constamment enflammé une sensation d irritation dans les yeux une gorge sèche et beaucoup de glaires qui remontent… très désagréable à vivre ay quotidien
Bonjour,
Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour trouver des informations sur votre santé. Merci de partager votre expérience. Un forum est à votre disposition si vous souhaitez échanger entre patients.
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.
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