Sport sur ordonnance

Activité sportive Actualités

Rédigé par Delphine W. et publié le 9 mars 2017

Ordonnance sport santé

Activité physique et pratique sportive permettent de maintenir une bonne hygiène de vie et un bon état de santé général. Manque de temps, de motivation ou encore d’envie sont autant d’excuses associées au manque, voire à l’absence de pratique sportive. Et pourtant… il semblerait que le sport puisse être le nouveau remède de pathologies chroniques

A savoir ! On parle d’activité physique, quand il s’agit d’une activité « quotidienne » du type : prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, favoriser la marche à la voiture, etc. Quant à l’activité sportive, il s’agit d’une activité plus intense d’au minimum 30 minutes : course à pied, vélo, marche rapide, etc.!

Sport Santé sur Ordonnance (SSO), fondé sur une expérience positive …

C’est ce que le Dr. Feltz, médecin généraliste et ancien basketteur a voulu démontrer. En effet, persuadé que le sport peut être bienfaisant pour la santé, il a su faire preuve de conviction au sein de la municipalité de Strasbourg, en 2012 et a permis une prescription peu ordinaire…

Cet ancien grand sportif, a permis d’attribuer la possibilité, à tout médecin, de prescrire du Sport sur ordonnance. Cette nouvelle prescription s’entend sous la forme de : Sport Santé sur Ordonnance (SSO).

Au même titre qu’un médicament, depuis 2012, 1 400 patients ont pu bénéficier de ce « nouveau remède ». Parmi les sports qui se voient proposés, on y retrouve : le vélo, la natation ou encore la marche.

Lire aussiSoignons le sport féminin

Un nouveau remède entré en vigueur en 2016

Cette nouvelle stratégie thérapeutique entre en vigueur, sous l’article 144 de la loi du 26 janvier 2016, relative à la « modernisation du système de santé français ». Cet article témoigne de la possibilité, par tout médecin traitant, de prescrire une activité physique adaptée à la pathologie du patient. Cette activité physique et/ou sportive se doit d’être appropriée aux capacités physiques de l’individu. Elle doit également entrer dans le cadre du parcours de soins d’une affection de longue durée.

A savoir ! Une affection de longue durée se définie par une pathologie grave et/ou chronique nécessitant un traitement prolongé. Il s’agit, par exemple, d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC), du diabète ou encore de la maladie de Parkinson. L’article D-3322-1 du Code de la Sécurité Sociale a émis une liste, non exhaustive, de 30 pathologies de longue durée : la liste des ALD 30.

Cette nouvelle loi a été établie par un groupe de travail du Ministère chargé de la santé. Il avait pour but d’énumérer l’ensemble des compétences requises dans l’orientation des patients, en fonction de certains critères individuels. Parmi ces critères, sont entendus :

  • l’histoire du patient ;
  • sa ou ses pathologies ;
  • son parcours patient, etc.

Le but était de définir les professionnels en capacité de pouvoir prescrire de l’exercice physique adapté, sécuritaire et bénéfique. Mais également, de savoir qui, parmi la pluralité des professionnels de santé, allait effectuer le suivi. Le comité à statuer sur :

  • Des masseurs-kinésithérapeutes ;
  • Des enseignants en Activité Physique Adaptée (APA) ;
  • Des éducateurs sportifs.

Ces professionnels de santé ont donc été inclus au groupe de travail, et impliqués dans l’élaboration de cette loi.

Un décret, publié le 30 décembre 2016, complétant cet article de loi, défini alors les conditions de prescription, notamment sur le niveau de formation des professionnels, et les compétences requises. Il spécifie également le type d’établissement dans lequel les pratiques physiques seront exécutées, ou encore les conditions d’hygiène et de sécurité à respecter.

Lire aussiLa course à pied est-elle liée à l’arthrose du genou ?

Delphine W., Ergonome spécialisé en Santé au Travail


Sources :
Sport santé sur ordonnance – De l’expérience locale à la généralisation nationale, Durand de Bousingen. D, Le quotidien du pharmacien, 9 février 2017.
Sport sur ordonnance – 14e législature. Réponse du Ministère des affaires sociales et de la santé, Journal Officiel (JO) du Sénat. P. 1175,24 mars 2016.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *