La pollution atmosphérique constitue l’un des plus grands enjeux actuels, aussi bien en matière d’environnement que de santé. Chaque année, plusieurs milliers de décès sont imputés à la pollution de l’air. Quel est l’impact plus spécifique du carbone suie, l’une des principales catégories de particules fines ? Des chercheurs français ont récemment tenté de répondre à cette question.
Pollution atmosphérique et effets sur la santé
La pollution atmosphérique présente des effets néfastes reconnus sur la santé, notamment une augmentation du risque :
- De pathologies respiratoires, comme la pneumonie ;
- Des cancers, en particulier le cancer du poumon ;
- Des maladies cardiovasculaires.
Dans une grande majorité des cas, les particules fines sont les polluants les plus incriminés pour leurs effets sur la santé. Mais que se cache-t-il derrière ce terme de particules fines ? Sont-elles toutes équivalentes en termes de santé ? Récemment, plusieurs équipes de recherche françaises ont travaillé conjointement pour mieux comprendre l’impact d’une catégorie spécifique de particules fines, le carbone suie.
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Le carbone suie, une catégorie de particules fines
Le carbone suie, parfois appelé le carbone noir, correspond à une catégorie de particules fines issue de réactions incomplètes de combustion des énergies fossiles (carburants) ou de la biomasse (bois). L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) avait déjà pointé du doigt ce composé, présent à l’état de particules dans l’atmosphère, comme néfaste pour la santé (sans parler de son effet délétère sur l’environnement).
Afin de mieux comprendre l’impact du carbone suie dans le lien entre les particules fines et le risque de cancer, en particulier de cancer pulmonaire, les chercheurs ont analysé les données recueillies sur une cohorte d’environ 20 000 personnes, suivies tous les deux ans, depuis 1989. Pour chaque participant, ils avaient accès :
- A son lieu de résidence et donc au niveau de pollution atmosphérique auquel il est exposé ;
- Aux facteurs de risque de cancer (tabagisme, consommation d’alcool, exposition professionnelle, …).
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Un polluant carcinogène
Les données recueillies ont révélé une association spécifique entre le niveau d’exposition à long terme au carbone suie et le risque de cancer, à la fois tous cancers confondus et le cancer du poumon en particulier. Cette association restait significative après ajustement des données sur les autres facteurs de risque de cancer. Globalement, plus l’exposition au carbone suie est importante, plus le risque de cancer est élevé.
Pour les personnes les plus exposées à ce type de particules fines, l’augmentation du risque était en moyenne de 20 % pour tous les cancers et de 30 % pour le cancer du poumon. Les chercheurs travaillent désormais sur d’autres catégories de polluants atmosphériques, comme les métaux. Ces résultats pourraient permettre de mieux guider les autorités publiques dans leurs recommandations et leur stratégie de lutte contre la pollution de l’air.
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Estelle B., Docteur en Pharmacie
Bonjour, les suies et poussières noires dans un logement comportant un chauffage au bois à foyer fermé presentent elles un risque similaire ? (je pense que oui au vu de la couleur de ce que j’essuie quotidiennement de l’etat des murs et de mes affaires et du linge qui vire gris surtout en hiver, notamment depuis un mini avc et quelques années plus tard une arythmie alors que je n’avais aucun probleme jusqu’ici et j’ai depuis peu des soucis respiratoires, mais je n’ai trouvé aucune réponse précise et faite de mieux l’ai attribué au stress et quelques années de tabagisme)
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