Le point sur les allergies de septembre
Rentrée et grand ménage, balade en forêt, cocooning à la maison… le mois de septembre est aussi une période de l’année où il faudra composer avec le risque de réactions allergiques. Tour d’horizon des principales informations à connaitre sur les allergènes extérieurs comme les pollens et spores de champignons et ceux qui se cachent dans les intérieurs.

Vigilance face aux pollens d’ambroisie
Le plus souvent, le rhume des foins, ou rhinite allergique, est une allergie saisonnière liée à la production de pollen. Alors que les mois de mai à juillet sont propices aux allergies liées aux pollens des graminées, les mois d’août à octobre concernent davantage celles liées aux pollens des herbacées.
En septembre, le nerf de la guerre pour éviter un rhume des foins est de se préserver de contacts éventuels avec l’ambroisie ou Ambrosia artemisiifolia. Originaire d’Amérique du Nord, la plante a été importée au 19e siècle. Les fleurs mâles de cette plante envahissante sont regroupées en longs épis bien visibles. Ce sont ces épis qui libèrent le pollen en août et septembre.
On la retrouve dans les sols nus, les jachères, les cultures de tournesol et de maïs, les zones d’entrepôts de graines et les jardins particuliers.
Actuellement, entre 6 et 12% de la population française souffre d’allergie aux pollens de cette plante. Le pic pollinique, qui a lieu au cours du mois de septembre, peut provoquer rhinites, conjonctivites, trachéite (inflammation de la trachée), asthme et dermatites (inflammation de la peau caractérisée par une congestion cutanée, des vésicules séreuses et des démangeaisons).
Pour se protéger de ces manifestations, il est important de changer de vêtements à chaque fois que l’on rentre de promenade et de nettoyer le nez et les yeux au sérum physiologique pour limiter l’irritation.
Allergies aux spores de champignons des prés et des bois
Les moisissures sont des champignons microscopiques. Elles se développent le plus souvent à la faveur de l’humidité.
Lors de la période de reproduction, la moisissure émet des spores qui sont disséminées en grande quantité dans l’air. Ce sont ces spores qui peuvent être à l’origine d’allergies respiratoires.
Les champignons les plus incriminés sont Alternaria et Cladospirum.
Alternaria libère ses spores à l’extérieur en quantité importante pendant la période estivale et induit l’apparition de taches sur les feuilles et entraîne leur dépérissement.
Cladosporium est un champignon fréquemment retrouvé sur des plantes vieillissantes et sur des débris organiques en décomposition. C’est la moisissure qui se développe le plus souvent à la faveur de l’humidité.
Les manifestations cliniques d’une allergie aux moisissures sont rhinite allergique, conjonctivite allergique, de l’asthme et potentiellement eczéma (vésicules et rougeurs sur la peau qui démangent).
Pour éviter d’être en contact avec ces allergènes, il est possible de consulter en ligne le site du RNSA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique). Comme pour les pollens, il fournit chaque semaine des informations sur la teneur en spores de moisissures dans l’atmosphère, pour certaines villes réparties sur tout le territoire.
Allergies du logement : acariens et produits ménagers
Les habitations cachent de multiples allergènes, dont les acariens ou les traces de produits ménagers.
Non visibles à l’œil nu, les acariens sont des animaux appartenant à la famille à des araignées. Leurs endroits de prédilection ? Les endroits chauds, humides et obscurs comme les lits, les peluches et les couettes. De plus, ils se nourrissent de squames de peau que chaque individu perd quotidiennement.
Pour éviter la survenue de rhinite ou d’asthme liés à ces allergènes, il est recommandé de prendre des dispositions sur sa literie et la pièce et le matériel de nuit. Oreiller, duvet, couverture, en matière synthétique ou coton, peuvent être lavés à 60° tous les 2 mois. Les draps et les oreillers devraient être lavés une fois par semaine. Autre astuce : envelopper le matelas d’une housse antiacarien. Aussi, dans la chambre à coucher, à aérer une heure par jour, il est conseillé d’éliminer les nids à poussières (rideaux épais, peluches, livres, moquettes et tapis.
Les produits ménagers peuvent provoquer des réactions allergiques cutanées, avec de l’eczéma de contact comme manifestation la plus fréquente. Même si les produits ménagers peuvent être décapants et irriter la peau, on peut également développer une allergie à l’un des constituants de ces produits. En cas d’allergie à la lessive ou à l’adoucissant, l’eczéma peut se manifester sur tout le corps.
Afin de limiter ces réactions, il est conseillé de porter des gants et d’aérer les pièces. Si possible, privilégiez l’utilisation de produits naturels ou écologiques (savon, vinaigre, bicarbonate de soude, huiles essentielles en quantité modérée) moins agressifs pour la peau et également plus respectueux de l’environnement.
– Directives pour la lutte contre l’ambroisie à feuilles d’armoise, santé.gouv.fr. sante.gouv.fr. Consulté le 20 août 2025.
– Les allergies aux moisissures ET MOI, alk.fr. www.alk.fr. Consulté le 20 août 2025.
– Mesures d'éviction des acariens, CHUV. www.chuv.ch. Consulté le 20 août 2025.
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