Mai, un mois pour parler du cancer de la vessie !

Beaucoup moins médiatisé que le cancer du sein ou le cancer de la prostate, le cancer de la vessie touche chaque année entre 13 000 et 20 000 personnes, en majorité des hommes. Second cancer urologique, il reste très méconnu du grand public. Le mois de mai est consacré au cancer de la vessie, l’occasion de sensibiliser sur ce cancer et notamment sur les premiers signes à surveiller.

Le cancer de la vessie, second cancer urologique

Le cancer de la vessie concerne en particulier les hommes, avec 4 fois plus de cas masculins que de cas féminins. L’âge moyen au diagnostic est de 70 ans. En comparaison d’autres cancers, le cancer de la vessie reste encore largement méconnu du grand public alors qu’il s’agit du second cancer urologique après le cancer de la prostate.

A l’occasion du mois du cancer de la vessie, deux acteurs de la prévention et de la prise en charge, l’Association Française d’Urologie (AFU) et l’association de patients Cancer Vessie France lancent une campagne de communication pour sensibiliser le grand public sur les enjeux liés au cancer de la vessie. Comme pour n’importe quel cancer, le pronostic est d’autant plus favorable que le cancer est diagnostiqué tôt et à un stade précoce. A ce jour, il n’existe pas de méthode validée de dépistage systématique des tumeurs vésicales, mais certains signes doivent alerter.

Le mois de mai consacré au cancer de la vessie

Dans 80 à 90 % des cancers de la vessie, le premier symptôme est la présence visible de sang dans les urines, que les spécialistes appellent l’hématurie. D’autres signes doivent amener à consulter rapidement un médecin, comme la survenue de cystites à répétition (infections urinaires basses) ou encore des troubles de la miction (brûlures urinaires, envies fréquentes d’uriner). L’enjeu est important, puisque diagnostiqué précocement, le pronostic du cancer de la vessie est favorable, avec un taux de survie de 80 % à 5 ans. En revanche, ce taux de survie décroît rapidement si la tumeur n’est pas détectée rapidement. Il n’est plus que de 5 % lorsque la tumeur est diagnostiquée au stade métastatique (le cancer de la vessie peut métastaser au niveau des ganglions lymphatiques, du foie, des poumons ou des os).

Les sujets les plus à risque de développer un cancer de la vessie sont les hommes âgés de plus de 65 ans. Un facteur de risque majeur est le tabagisme, qui serait selon les estimations responsable de 53 % des cas masculins et de 39 % des cas féminins. L’arrêt du tabac joue ici un rôle essentiel dans la prévention. Certaines expositions en milieu professionnel peuvent également avoir un rôle dans le développement des tumeurs vésicales.

Savoir reconnaître les premiers signes d’alerte pour un pronostic plus favorable

Une fois le cancer de la vessie diagnostiqué, plusieurs traitements sont disponibles et mis en œuvre en fonction du stade et de l’extension du cancer :

• Une cystoscopie (exploration de la vessie sous endoscopie)
• Une chirurgie vésicale ;
• Des médicaments de chimiothérapie ;
• Des instillations endovésicales pour stimuler le système immunitaire (immunothérapie) ;
• Une radiothérapie.

Face au cancer de la vessie, de nouvelles solutions thérapeutiques sont actuellement en développement et pourraient contribuer à améliorer la prise en charge et le pronostic de ce cancer dans les prochaines années. Mieux connaître le cancer de la vessie, et notamment les premiers signes évocateurs, peut en parallèle améliorer le diagnostic et donc le pronostic.

Estelle B., Docteur en Pharmacie