La fasciathérapie est une technique de massage doux appliquée aux fascias, les tissus qui enveloppent les organes et les muscles. Cette discipline a de nombreuses indications : douleurs aiguës et chroniques, troubles psychiques, tensions musculaires, etc. Le nombre de séances nécessaires dépend du trouble à traiter. Les exercices peuvent, par ailleurs, être poursuivis à domicile par le patient lui-même afin de prolonger les effets bénéfiques des séances.
Définition et objectif de la fasciathérapie
Un fascia est une enveloppe fibro-élastique qui assure la protection des diverses structures anatomiques (muscles et organes) qu’il contient. Plus ou moins élastiques, les fascias ont la capacité de se contracter et d’influencer la dynamique musculaire et articulaire.
On distingue les fascias :
- Superficiels qui composent la couche profonde de la peau ;
- Profonds qui séparent les muscles superficiels du tissu sous-cutané ;
- Internes permettant de combler les espaces entre les organes ;
- Viscéraux qui représentent la couche externe de certains viscères.
La tension des fascias explique la survenue de douleurs ou troubles restant parfois médicalement inexpliqués.
La fasciathérapie est une thérapie physique qui repose sur la manipulation douce des fascias par un professionnel de santé, généralement un kinésithérapeute ou un ostéopathe. Cette approche récente, puisqu’elle a été élaborée dans les années 80, repose sur les capacités d’autorégulation que possède le corps humain.
À savoir ! La pratique de la fasciathérapie nécessite l’obtention d’un diplôme universitaire de 3 ans d’études, ouvert aux professionnels de santé.
Les indications et contre-indications de la fasciathérapie
La fasciathérapie est indiquée pour soulager :
- Les douleurs chroniques dont les lombalgies et cervicalgies, les rhumatismes, l’arthrose, la fibromyalgie ;
- Les douleurs aiguës comme les lumbagos, les tendinites ou les torticolis ;
- Les troubles psychiques tels que l’anxiété, le stress ou la fatigue ;
- Les troubles du transit ;
- Les céphalées, migraines et acouphènes ;
- Les règles douloureuses ;
Par ailleurs, cette méthode de massage peut parfaitement être utilisée durant la grossesse pour soulager les maux de la femme enceinte, en association d’une chimiothérapie ou encore durant une convalescence après une chirurgie.
La fasciathérapie est, en revanche, contre-indiquée en cas de suspicion de phlébite. Par ailleurs, les séances doivent être réalisées à distance raisonnable d’une intervention chirurgicale ou d’une blessure afin de prendre en compte le délai de cicatrisation.
Déroulement d’une séance
La première étape lors d’une prise en charge par fasciathérapie est la réalisation d’un bilan de crispation afin de cibler la ou les zones à traiter.
Dans un second temps, des mouvements lents associés à des pressions douces et profondes sur la zone à traiter sont réalisés. L’objectif est de libérer les tensions en assouplissant et en étirant les fascias.
En moyenne, une séance de fasciathérapie dure entre 45 minutes à 1 heure.
Les douleurs aiguës sont soulagées en quelques séances, tandis que les douleurs chroniques demandent généralement des séances d’entretien en plus.
A noter ! La fasciathérapie peut se poursuivre à domicile. On parle alors de gymnastique sensorielle. C’est une activité physique douce à pratiquer en autonomie pour prolonger le bénéfice des séances de fasciathérapie. Elle permet au patient de gagner en souplesse et en équilibre.
À savoir ! Une séance de fasciathérapie n’est pas remboursée par la sécurité sociale. Cependant, certaines mutuelles remboursent certains soins non conventionnels.
Charline D., Docteur en pharmacie
