La semaine santé en bref #13 : maladies rares, opioïdes…

Bucco-dentaire Grossesse Gynécologie Maladies rares Thérapies

Rédigé par Estelle B. et publié le 28 février 2019

Chaque semaine, Santé Sur le Net choisit pour vous 5 actualités santé, à ne pas rater :

brèves santé

28 février 2019, journée mondiale des maladies rares

Chaque année, le 28 février a lieu la journée mondiale des maladies rares. Si chacune de ces maladies touche moins de 2 000 personnes, l’ensemble des maladies rares (actuellement 7 000 à 8 000 maladies rares sont identifiées) affecte 3 millions de personnes en France. La grande majorité de ces maladies sont également dites orphelines, car aucun traitement ne permet aujourd’hui de les guérir. Pour mieux sensibiliser le grand public sur ces maladies et leurs conséquences sur le quotidien des patients, des actions de sensibilisation seront organisées sur tout le territoire et notamment dans quatre gares SNCF (Lille Flandre, Montpellier Saint-Roch, Paris Nord, Paris Saint-Lazare).

Lire aussiJournée internationale des maladies rares #RareDiseaseDay

Quel bilan pour les antalgiques opioïdes en France ?

Quelques jours après la diffusion sur France 2 d’un reportage sur les nombreux décès liés aux antalgiques opioïdes aux USA, l’ANSM publie un rapport sur la consommation des antalgiques opioïdes en France. En 10 ans, la consommation de ces médicaments a augmenté, en réponse à une amélioration de la politique de prise en charge de la douleur. Parallèlement, les mésusages, les intoxications et les décès augmentent également, mais la situation française est sans commune mesure avec la situation observée aux USA et au Canada. En France, la plupart de ces médicaments font l’objet d’une réglementation particulière. L’opioïde le plus consommé en France est le tramadol, suivi par la codéine en association. L’ANSM rappelle que les antalgiques opioïdes présentent un intérêt majeur dans la prise en charge des douleurs modérées à sévères.

Lire aussiDouleurs chroniques : le début de la fin pour les opiacés ?

Une hausse des tarifs et dotations des établissements de santé

La Ministre de la Santé et des Solidarités a annoncé cette semaine une hausse des tarifs et des dotations des établissements de santé, après 8 années de baisse. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale de 2019. Les dotations aux établissements de santé seront augmentées de 2,4 % pour accompagner les profonds changements en cours à l’hôpital, en particulier le développement de la chirurgie ambulatoire. Les tarifs hospitaliers connaîtront quant à eux une hausse de 0,2 %. Certains services seront particulièrement soutenus, notamment la psychiatrie et les soins de suite et de réadaptation.

Lire aussiL’hypnose médicale au service du SAMU

Modafinil : incompatible avec la grossesse…

Le modafinil est indiqué chez l’adulte dans le traitement de la somnolence diurne excessive, lorsqu’elle est associée à une narcolepsie avec ou sans cataplexie (perte du tonus musculaire). Ce médicament n’est pas recommandée chez les femmes enceintes, ni chez les femmes en âge de procréer qui n’utilisent pas un moyen de contraception efficace. La récente publication d’une étude aux USA amène l’ANSM à se pencher sur le cas du modafinil. Mi-février, le PRAC (Comité pour l’Evaluation des Risques en matière de Pharmacovigilance) a débuté une évaluation du risque potentiel pour le fœtus en cas d’exposition in utero au modafinil. Les résultats seront publiés dans les prochaines semaines.

Lire aussiLe sommeil intimement lié au bien-être de l’enfant

Attention à certains procédés de lutte contre le tartre !

Cette semaine, l’ANSES a publié un avis sur les procédés antitartre non conventionnels, installés dans les réseaux de distribution d’eau destinés à la consommation humaine. Pour limiter l’accumulation de tartre, il existe des dispositifs conventionnels, autorisés par le ministère en charge de la santé et basés sur la diminution du pH de l’eau, mais se développent aussi des procédés non conventionnels, utilisant notamment l’électrolyse à anode consommable ou la catalyse. Or ces procédés sont susceptibles de modifier la composition de l’eau. A l’issue de son travail d’expertise, l’ANSES ne peut conclure à l’innocuité ou à l’efficacité de ces procédés non conventionnels. Des particules de carbonate de calcium peuvent être libérées, des dépôts de corrosion et de biofilm bactérien peuvent être décrochés. L’ANSES demande donc aux industriels d’apporter les preuves de l’innocuité de ces procédés antitartre pour protéger les consommateurs.

Lire aussi Carafe filtrante : dangereuse pour la santé ?

Rendez-vous la semaine prochaine, pour les prochaines actualités du monde de la santé !

Estelle B. / Docteur en Pharmacie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *