Bien documentée depuis sa découverte il y a plusieurs décennies, la maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, est une maladie inflammatoire intestinale chronique et auto-immune, liée à l’ingestion de gluten. Il existerait cependant une autre forme d’intolérance au gluten, appelée « sensibilité au gluten non-cœliaque » qui, tout en provoquant les mêmes symptômes, se distinguerait nettement de la maladie cœliaque en n’impliquant ni anticorps spécifiques à la pathologie, ni dommages au niveau intestinal. Source de nombreux débats, la reconnaissance de ce trouble reste un sujet controversé au sein de la communauté scientifique. Tour d’horizon des premiers signes de cette pathologie encore peu connue.
Qu’est-ce que la « sensibilité au gluten non-cœliaque » ?
La sensibilité au gluten non cœliaque (ou SGCN) désigne un ensemble de symptômes proches de ceux de l’intolérance au gluten, qui apparaissent peu de temps après l’ingestion de gluten et disparaissent dès son retrait de l’alimentation.
Elle se manifeste par des désagréments intestinaux et extra-intestinaux semblables à ceux retrouvés dans la maladie cœliaque ou le syndrome du côlon irritable.
À savoir ! Le syndrome du côlon irritable également appelé syndrome de l’intestin irritable (SII) ou « colopathie fonctionnelle », désigne un trouble digestif qui se manifeste par des malaises ou des sensations douloureuses au ventre avec diarrhée ou constipation.
Les causes de l’apparition de la sensibilité au gluten non cœliaque restent aujourd’hui encore mal connues mais ne semblent pas impliquer le système immunitaire ni endommager le tractus gastro-intestinal contrairement à la maladie cœliaque.
D’un point de vue diagnostic, il n’existe malheureusement pas encore de test spécifique capable de poser le diagnostic définitif de sensibilité au gluten, contrairement à la maladie cœliaque ou à l’allergie au gluten du blé.
À savoir ! L’allergie au blé désigne une réaction anormale du système immunitaire aux protéines du blé. Elle provoque immédiatement après l’ingestion de blé des symptômes similaires à ceux d’autres allergies alimentaires (symptômes allant de simples éruptions cutanées à de graves difficultés respiratoires).
D’où la difficulté pour certaines personnes de cerner les causes des symptômes dont elles souffrent au quotidien. C’est en général après plusieurs années que les personnes concernées deviennent capables de faire le lien entre la gêne qu’elles ressentent et la présence de gluten dans leur alimentation.
Lire aussi – Du gluten à la maladie cœliaque
Quels en sont les principaux signes ?
La sensibilité au gluten non cœliaque peut générer des inconforts considérables chez les personnes qui en souffrent et qui doivent parfois changer leurs habitudes alimentaires pour essayer d’en enrayer les symptômes. Les manifestations les plus fréquentes rapportées par les personnes sensibles au gluten sont les suivantes :
- Diarrhée et constipation : Cas réguliers
- Ballonnements
- Sensations tenaces et inconfortables d’un estomac plein
- Accumulation de gaz
- Douleur abdominale sans aucune raison évidente
- Fatigue : sensations persistantes de fatigue qui handicapent le quotidien
- Nausées : particulièrement après avoir consommé un repas à base de gluten
- Maux de tête réguliers
- Autres symptômes pouvant survenir fréquemment même s’ils sont moins courants :
- Douleurs musculaires
- Dépression et anxiété
- Confusion
- Douleur abdominale sévère
- Anémie
Lire aussi – Gluten : l’ennemi intime ?
Comment diagnostiquer une intolérance au gluten ?
On diagnostique la sensibilité au gluten non cœliaque par exclusion de l’existence de la maladie cœliaque et de l’allergie au blé.
Pour ce faire, il convient de réaliser une prise de sang qui sera analysée pour détecter la présence d’anticorps marqueurs de la maladie cœliaque ou de l’allergie au blé.
Une fois les diagnostics de maladie cœliaque et d’allergie au blé exclus, la méthode la plus courante pour identifier une sensibilité au gluten consiste à réduire ou enlever le gluten du régime alimentaire et de surveiller comment les symptômes évoluent. Pour ce faire, le journal alimentaire personnel rédigé par le patient lui-même permettra d’établir un lien direct entre les aliments consommés et les symptômes ressentis.
À savoir ! Il est indispensable pour les personnes suspectant d’être sensibles au gluten de solliciter un avis médical avant de procéder d’elles-mêmes à un quelconque changement dans leur alimentation, et ce afin d’éviter des conséquences néfastes sur leur état de santé comme des carences en vitamines et nutriments.
Des chercheurs ont récemment mis en évidence des marqueurs spécifiques de la sensibilité au gluten, ce qui laisse entrevoir pour l’avenir l’espoir d’un meilleur diagnostic de ce trouble encore mal connu et largement controversé.
Lire aussi – Le sans gluten, bon pour les os ?
Déborah L., Docteur en Pharmacie
– L’intolérance au gluten : définition, causes et facteurs favorisants. Ameli. Consulté le 21 juin 2018.
– Sensibilité au gluten non cœliaque. Fondation québécoise de la maladie cœliaque. Consulté le 21 juin 2018.
Bonjour,
Le premier traitement est d’interdire les ajouts (+ 15 %) de gluten dans les
farines panifiables.
Bonjour,
Le premier traitement est d’interdire les ajouts (+ 15 %) de gluten dans les
farines panifiables.
Bonjour,
Merci de faire confiance à Santé sur le Net pour trouver des informations sur votre santé. Merci de partager votre expérience
Nous vous souhaitons une bonne journée.
L’équipe Santé sur le net.
Les commentaires sont fermés.