Les check-up santé à ne pas négliger pendant la vingtaine

La vingtaine est une période clef, synonyme d’indépendance et de nouvelles responsabilités. Sur les questions santé, c’est le moment idéal pour adopter une démarche préventive et détecter d’éventuels problèmes avant qu’ils ne s’aggravent. Tour d’horizon des principaux examens et bilans médicaux à réaliser pendant la vingtaine.

Bilan général chez le médecin traitant

Un check-up complet permet de faire le point l’état de santé général et de dépister d’éventuels facteurs de risque comme l’hypertension, le diabète ou le cholestérol.

Un bilan tous les 2 à 3 ans, et plus souvent en cas d’antécédents familiaux ou de symptômes inhabituels, est recommandé. Le médecin de famille vérifiera le poids et l’IMC (indice de masse corporelle), la tension artérielle, les habitudes de vie (tabac, alcool, alimentation, activité physique, sommeil, stress), les antécédents familiaux ainsi que le statut vaccinal.

Un bilan sanguin pourra être programmé pour détecter des carences (fer, vitamine D, vitamine B12), un diabète débutant ou un excès de cholestérol. Les analyses courantes comprennent la NFS (numération formule sanguine), la glycémie à jeun, le bilan lipidique (cholestérol, triglycérides), la ferritine (carence en fer) et la TSH (thyrostimuline) pour vérifier la fonction thyroïdienne.

Les rappels de vaccination à ne pas oublier : à 25 ans, il faut réaliser le rattrapage de vaccination contre le DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite). La coqueluche fait aussi l’objet d’un rappel, à 25 ans. Pour la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), vous devez avoir reçu 2 doses de vaccins ROR pendant l’enfance pour être bien protégé. Si ce n’est pas le cas, un rattrapage est encore possible. Le rattrapage vaccinal est aussi possible, jusqu’à 19 ans pour le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV). Cet âge devrait prochainement être repoussé à 26 ans.

Si vous n’avez pas été vacciné dans l’enfance contre les méningites et septicémies à méningocoque, il est encore temps de le faire, la vaccination est possible jusqu’à 24 ans inclus.

Examens gynécologiques pour les femmes, urologiques pour les hommes

Lors d’un rendez-vous chez le gynécologue, la jeune femme pourra programmer undépistage des infections sexuellement transmissibles (IST), un suivi de la contraception et la prévention des cancers du col de l’utérus et des seins.

Il est recommandé de procéder à :

• Un frottis du col de l’utérus : à partir de 25 ans, tous les 3 ans ;
• Une palpation des seins : dès 20 ans, à faire soi-même chaque mois, et par un professionnel au moins une fois par an.
• Un dépistage des IST : au moins une fois par an si la vie sexuelle est active ou en cas de changement de partenaire.

Le vaccin contre le HPV (virus responsable de certains cancers) est recommandé jusqu’à 19 ans et remboursé. En mai 2025, la Haute autorité de santé (HAS) a publié une recommandation qui préconise d’étendre le rattrapage pour tous les jeunes adultes jusqu’à 26 ans révolus. Cependant, à ce jour, la prise en charge du vaccin par l’Assurance maladie pour cette population n’est pas encore effective.

Pour les jeunes hommes, une consultation préventive chez l’urologue avant 25 ans permettra de procéder à un dépistage des IST et de vérifier la santé testiculaire (risque de cancer, hernie, varicocèle).

Dépistage des maladies sexuellement transmissibles

Les infections sexuellement transmissibles (chlamydia, gonococcie, VIH, syphilis, hépatite B, etc.) peuvent être asymptomatiques pendant une longue durée. Se faire dépister le plus tôt possible est indispensable pour limiter leurs conséquences graves sur la fertilité ou la santé générale.

Le dépistage de ces IST est recommandé lorsque :

• Le jeune ou la jeune est sexuellement actif ou active, surtout en cas de partenaires multiples ou de non-utilisation de préservatifs ;
• Un rapport non protégé a eu lieu.

Plusieurs lieux permettent de se faire dépister :en laboratoire d’analyses, en CeGIDD (Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic), en pharmacie ou chez le médecin.

Bilan dentaire, ophtalmologique, auditif et cutané

Chez le dentiste, le bilan tous les ans permet de prévenir les caries, les maladies des gencives, et éviter les complications (abcès, perte de dents). Ce bilan annuel est l’occasion aussi de se faire détartrer les dents. Avec le dispositif « M’T dents tous les ans ! », le rendez-vous est pris en charge par l’Assurance maladie.

Chez l’ophtalmologue, le bilan, à réaliser tous les 2 ans, permettra de détecter les troubles de la vision (myopie, astigmatisme, hypermétropie) ou des maladies comme le glaucome. Aussi, ce bilan sera à réaliser plus souvent si le ou la jeune adulte porte des lunettes ou des lentilles, et/ou a des antécédents familiaux.

En cas de sifflements, bourdonnements ou baisse d’audition, il est recommandé de consulter un médecin ORL. Un bilan peut aussi être recommandé tous les 5 ans en prévention.
Aussi, les expositions solaires répétées (surtout sans protection) augmentent le risque de cancer cutané. Il est recommandé de surveiller régulièrement sa peau (grains de beauté, taches suspectes) et consulter un dermatologue en cas de doute ou d’antécédents familiaux. D’une manière générale, il est recommandé de consulter un dermatologue tous les ans ou tous les deux ans. C’est le ou la dermatologue qui déterminera la fréquence à laquelle le jeune adulte doit être examiné : cela peut être tous les ans, mais parfois, un rendez-vous tous les 2-3 ans suffit. Le médecin traitant peut aussi procéder à une surveillance régulière de la peau.

Le calendrier santé à 20 ans

Ce calendrier est, bien évidemment, à titre indicatif. Les fréquences des bilans et examens seront à ajuster avec les professionnels de santé, ils prendront en compte la présence éventuelle de pathologies et de facteurs de risques.