La Journée Mondiale du Don d’Organe est célébrée le 22 juin. C’est l’occasion de rappeler l’importance vitale de ce geste de solidarité. En France, la législation repose sur le principe du consentement présumé où chaque individu est considéré comme donneur. Voici quelques informations essentielles sur le don d’organes en France en 2024.
Principe du consentement présumé au don d’organe
Depuis le 1er janvier 2017, le principe du consentement présumé est renforcé pour soutenir la solidarité nationale. Toute personne décédée dont les organes et tissus sont jugés sains sera donneur. La carte de donneur n’a plus de valeur et la loi repose sur le consentement automatique sauf en cas de refus formulé.
Bien que 80 % des Français soient favorables au don d’organes, seulement 47 % en discutent avec leurs proches. Ce manque de communication peut compliquer les décisions au moment crucial. Chaque année, c’est plus de 6 000 greffes d’organes qui sont réalisées en France.
Exprimer un refus de don d’organe
Il existe plusieurs moyens pour s’opposer au prélèvement automatique de ses organes et tissus après la mort :
- Inscription sur le registre national des refus ;
- Document écrit : rédiger un document daté et signé pour exprimer votre refus et le confier à un proche. En cas d’incapacité à écrire et à signer, deux témoins peuvent attester que le document reflète bien votre souhait.
- Verbalisation orale : informer vos proches de votre opposition, qui devront attester votre souhait auprès de l’équipe médicale. Une retranscription écrite signée par vos proches et l’équipe médicale sera conservée dans le dossier médical.
Différence entre don d’organes et don du corps à la science
Il est crucial de ne pas confondre le don d’organes et de tissus à des fins thérapeutiques avec le don du corps à la science. Bien qu’ils partagent des similitudes telles que l’anonymat et la gratuité, leurs objectifs restent différents.
Don d’organes et de tissus
Ce type de don vise principalement à sauver des vies ou à améliorer la qualité de vie des patients par des greffes. Le consentement est présumé sauf en cas d’opposition clairement exprimée. Le don d’organes et de tissus peut comprendre une diversité d’éléments essentiels pour des transplantations.
Les organes :
- le rein (qui est l’organe le plus couramment greffé),
- le foie,
- le cœur,
- les poumons,
- le pancréas,
- les parties de l’intestin.
Les tissus :
- la cornée,
- la peau,
- les artères,
- les veines,
- les tendons,
- les os,
- les valves cardiaques.
Don du corps à la science
Le don du corps à des fins d’enseignement médical et de recherche est destiné aux établissements de santé et de formation. Ce don aide à former les médecins, chirurgiens et autres personnels de santé. Contrairement au don d’organes, le consentement pour le don du corps doit être écrit. Ce consentement est révocable à tout moment. La famille pourra demander la restitution du corps ou des cendres après le prélèvement des organes pour réaliser les obsèques. Le corps est restauré avec ses effets personnels sans aucune trace d’interventions. Cette décision peut être prise par une personne dont les organes sont jugés inaptes au don.
La Journée Mondiale du Don d’Organe est une opportunité de sensibiliser et d’encourager les discussions autour de ce sujet. En informant vos proches de votre position, que vous soyez pour ou contre le don, vous facilitez le processus décisionnel en cas de décès. Le don d’organes est un acte de solidarité qui peut sauver des vies.