Les progrès de l’intelligence artificielle permettent chaque jour d’entrevoir de nouvelles applications, y compris dans le domaine de la santé. Une start-up développe ainsi un implant cérébral, véritable interface entre le cerveau et la machine, et vient de choisir la France pour son développement. Santé Sur le Net vous en dit plus sur Kiwi, l’implant cérébral du futur.
Un implant cérébral développé en France
Aujourd’hui, les nouvelles technologies, et parmi elles l’intelligence artificielle, occupent une place de plus en plus importante dans le monde de la santé. Dans ce contexte, la start-up Ni2O (Neuron Input to Output) développe une interface révolutionnaire entre le cerveau et la machine, pilotée grâce à l’intelligence artificielle. Cet implant cérébral, baptisé Kiwi, est le fruit de déjà plus de 18 brevets et intègre une multitude de technologies, notamment :
- Des nanotechnologies pour l’intelligence artificielle ;
- Des microprocesseurs dernier cri ;
- Des nanotubes de carbone ;
- Une plateforme de recueil et de traitement de données.
De la taille d’un grain de riz et ne pesant pas plus de 2 grammes, il est en passe de s’imposer comme l’implant cérébral leader du futur. Récemment, les concepteurs de Kiwi ont choisi la France pour le développement de leur implant cérébral. La start-up sera hébergée à l’Institut du Cerveau et de la Moelle Épinière, afin de mener les tests cliniques et techniques de Kiwi. Les tests pré-cliniques seront tout d’abord effectués chez le porc et le singe, puis les essais sur l’Homme devraient débuter d’ici deux ans.
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Un formidable espoir pour des millions de patients
Quels sont les débouchés en santé espérés pour l’implant cérébral Kiwi ? Ce nouvel outil pourrait à terme offrir de nouvelles possibilités aux personnes atteintes de troubles neurologiques et de maladies neurodégénératives, tels que :
- Les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC) ;
- La dépression ;
- La maladie de Parkinson ;
- La maladie d’Alzheimer.
Grâce à cet implant cérébral, la chirurgie lourde mise en œuvre actuellement pourrait progressivement laisser la place à une procédure très peu invasive de mise en place de Kiwi. L’implant cérébral est en effet mis en place, en passant par la cavité nasale, en seulement 2 heures. Actuellement, les implants utilisés sont mis en place par craniotomie, au cours d’interventions qui durent plus de 14 heures. Au-delà de la réduction importante de la durée de l’intervention, le risque d’infections nosocomiales serait largement minimisé.
À savoir ! Une craniotomie est une intervention neurochirurgicale qui consiste à sectionner un ou plusieurs os du crâne pour retirer une partie de la voûte crânienne.
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L’intelligence artificielle pour « booster » le cerveau
Une fois implanté dans le cerveau, Kiwi est capable de :
- Interagir avec les neurones du patient ;
- Analyser les informations envoyées par les neurones ;
- Répondre avec un traitement de stimulation adéquat, soit de la lumière, soit une impulsion électrique.
En parallèle, les données sont transmises sur une application mobile, qui permet un suivi en temps réel, par le patient, mais aussi par les équipes médicales. Au fur et à mesure, l’implant cérébral s’adapte en continu aux troubles du patient, et peut ainsi l’accompagner au cours de l’évolution de sa maladie, pendant toute sa vie.
L’implant cérébral Kiwi pourrait rapidement révolutionner la prise en charge des troubles neurologiques et des maladies neurodégénératives. Un formidable espoir pour les millions de personnes concernées. Mais Kiwi pourrait également améliorer les capacités cognitives, les capacités de mémorisation et de calcul. Une preuve incontestée de la révolution annoncée par l’intelligence artificielle !
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Estelle B. / Docteur en Pharmacie