Des fruits à coques pour protéger cœur et vaisseaux

Actualités Cardiologie Conseils nutrition

Rédigé par Estelle B. et publié le 10 décembre 2017

Noix, noisettes, pistaches, … agrémentent souvent apéritifs et desserts. Mais ces fruits à coques impactent-ils le risque cardiovasculaire ? De récentes études semblent indiquer que, consommés régulièrement et fréquemment, ils contribueraient à protéger le cœur et les vaisseaux sanguins.

Fruits à coques - RCV

Les fruits à coques : des aliments santé ?!

Les fruits à coques regroupent entre autres les différentes variétés de noix, la noisette, l’amande ou encore la pistache.

À savoir ! Contrairement aux idées reçues, l’arachide (cacahuète) et le pignon de pin ne sont pas des fruits à coques.

Bien qu’ils soient souvent pointés du doigt pour leur apport calorique et leur risque d’allergie parfois mortelle, les fruits à coques possèdent des atouts santé non négligeables :

  • Une teneur intéressante en acides gras mono- et polyinsaturés ;
  • Une teneur faible en acides gras saturés ;
  • Des vitamines et des minéraux ;
  • Une action anti-inflammatoire ;
  • Une diminution du risque de diabète;
  • Une diminution de la mortalité, toutes causes confondues.

Et ils joueraient aussi un rôle dans la prévention du risque cardiovasculaire…

Lire aussiDes fonctions cérébrales renforcées grâce aux fruits à coques !

Fruits à coques et risque cardiovasculaire

Concernant le risque cardiovasculaire, plusieurs études scientifiques ont mis en évidence que la consommation d’une portion de fruits à coques plus d’une fois par semaine pourrait protéger contre l’infarctus du myocarde et l’accident vasculaire cérébral (AVC). Cet effet protecteur est d’ailleurs d’autant plus grand que la consommation de fruits à coques est fréquente.

Ce lien positif entre la consommation de fruits à coques et le risque cardiovasculaire reposerait sur plusieurs aspects :

  • Une teneur importante en acides gras polyinsaturés favorable au bon cholestérol (HDL-cholestérol) ;
  • Leur contenu en acide folique (vitamine B9) qui régule le taux sanguin d’homocystéine, facteur de risque cardiovasculaire ;
  • Leur teneur en magnésium qui participe à la régulation de la tension artérielle ;
  • Une action anti-inflammatoire qui protège en particulier les vaisseaux sanguins.

Lire aussiPrédire le risque cardiovasculaire : un facteur en entraîne un autre ?

Noix et noisettes plusieurs fois par semaine

Récemment, une nouvelle étude a porté sur ce sujet, la plus importante étude scientifique à ce jour à s’intéresser à la fréquence de consommation des fruits à coques en relation avec l’apparition de nouveaux cas de maladies cardiovasculaires. Les résultats de cette étude viennent d’être publiés dans la revue internationale Journal of the American College of Cardiology.

Au total, les données de plus de 210 000 hommes et femmes ont été analysées entre 1980 et 2013. Leur consommation de fruits à coques a été évaluée au moment de l’inclusion dans l’étude, puis 4 ans après. Les personnes ayant consommé au moins 5 portions hebdomadaires de fruits à coques présentaient un risque de maladie cardiovasculaire inférieur de 14 % et un risque de maladie cardiaque coronaire (coronaropathie) inférieur de 20 % par rapport aux personnes ne consommant jamais ou presque jamais de fruits à coques.

En revanche, aucun lien significatif n’a pu être mis en évidence entre la consommation totale de fruits à coques et le risque d’accident vasculaire cérébral. Néanmoins, la consommation simultanée de noix et de cacahuètes pourrait réduire le risque d’AVC.

Ces données confirment les résultats antérieurs mettant en évidence l’intérêt des fruits à coques pour la santé cardiovasculaire. Mais ces études n’indiquent pas quelle serait la quantité optimale de fruits à coques à consommer. Inclure divers fruits à coques dans nos repas hebdomadaires : une bonne habitude pour le cœur et les vaisseaux sanguins !

Lire aussiTabagisme passif chez les enfants et risques cardiovasculaires

Estelle B. / Docteur en Pharmacie

– Nut Consumption and Risk of Cardiovascular Disease. Guasch-Ferré Marta and al. 2017. Journal of the American College of Cardiology 70(20).