Dépistage et traitement


Rédigé par Camille H. et publié le 30 novembre 2021

Dépister le VIH

fiche-depistage-vihUn dépistage et un diagnostic précoce sont gages d’une meilleure prise en charge. Si vous vous reconnaissez dans les groupes de population à risque, le dépistage vous est particulièrement recommandé.

Si vous n’avez jamais été dépisté auparavant, il existe également de nombreuses occasions au cours desquelles un tel test vous sera proposé, et de nombreuses structures offrant des tests de dépistage rapides anonymes et gratuits, par simple piqûre au bout du doigt. Certains de ces tests nécessiteront cependant une confirmation du résultat par un test classique réalisé en laboratoire.

Le diagnostic d’une infection par le VIH est établi par l’intermédiaire de tests de diagnostic rapide (TDR). Ils permettent de détecter la présence ou l’absence d’anticorps dirigés contre ce virus. Ces tests donnent généralement un résultat dans la journée et permettent une prise en charge précoce dans le cas d’une infection.

S’il le juge nécessaire, votre professionnel de santé pourra vous proposer le dépistage simultané des hépatites B et C et des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) en plus de celui de l’infection au VIH.

À savoir ! En 2020, 1,5 millions de personnes ont été nouvellement infectées par le VIH. Les chiffres sont encourageants car depuis 2010, les nouvelles infections par le VIH chez les adultes ont diminué de 31% (passant de 2,1M à 1,5M) et chez les enfants de 53% (passant de 280 000 à 150 000). Le nombre de décès liés au VIH a également diminué de 53% chez les filles et 41% chez les garçons depuis 2010.

Traitements

L’objectif d’un traitement en cas d’infection par le VIH est de renforcer le système immunitaire pour lui permettre de combattre de nouvelles infections et d’améliorer ainsi la qualité de vie. D’autres objectifs doivent être recherchés simultanément : le moins d’effets indésirables handicapants possibles et une diminution du risque de transmission.

Si nécessaire, en cas de problème de tolérance au traitement ou d’inefficacité, le traitement initial sera modifié.

À savoir ! Les molécules antirétrovirales utilisées afin de contrecarrer une infection peuvent intervenir à plusieurs étapes du cycle de la vie du virus. Par exemple, elles peuvent empêcher l’entrée du virus dans sa cellule-hôte ou bloquer la synthèse de son matériel génétique.

Traitements pharmacologiques

différentes. Le choix se fait parmi un nombre limité d’associations selon leur efficacité, la tolérance et leur simplicité d’administration.

Le maintien des défenses immunitaires à un niveau suffisant reste la meilleure stratégie de prévention d’infections opportunistes. Ces dernières pourront cependant être prévenues ou traitées par antibiotiques, antiparasitaires, antiviraux ou encore antifongiques.

L’OMS recommande depuis 2016 d’administrer un traitement antirétroviral à vie à toutes les personnes séropositives, indépendamment de leur statut clinique et de leur numération lymphocytaire CD4. En juin 2021, 187 pays avaient déjà adopté cette recommandation, ce qui représente 99% des personnes séropositives dans le monde.

De nombreux médicaments sont susceptibles d’interagir avec les antirétroviraux en diminuant leur efficacité, le traitement sera donc adapté aux contre-indications potentielles.

Les effets indésirables pouvant survenir en début de traitement sont les suivants :

  • Allergie et hypersensibilité ;
  • Fatigue ;
  • Céphalées ;
  • Anorexie ;
  • Nausées ;
  • Vomissements ;
  • Diarrhée.

Des comprimés uniques ont vu le jour afin de faciliter la prise de traitement des malades : au lieu de prendre 3 ou 4 médicaments antirétroviraux, par exemple, ceux-ci sont combinés en 1 seul comprimé, pris 1 fois par jour. Citons par exemple :

Traitements non pharmacologiques

La découverte de la maladie et l’initiation d’un traitement peuvent être accompagnées de la mise en place d’un programme de soutien et d’éducation thérapeutique visant à mieux comprendre l’infection et à gérer le traitement. Ils peuvent également s’avérer d’une grande aide, il ne faut pas hésiter à les contacter.

Par ailleurs, la prévention des complications de la maladie et l’amélioration de l’état de santé peuvent nécessiter l’instauration de mesures diététiques (régime alimentaire varié et équilibré) et la pratique d’une activité physique régulière et adaptée.