Six nouvelles références dans la liste des médicaments plus risqués que bénéfiques

Actualités Santé au quotidien (maux quotidiens)

Rédigé par Julie P. et publié le 18 février 2019

Pour la septième année consécutive, la revue Prescrire publie un bilan « des médicaments à écarter pour mieux soigner ». Reposant sur une méthodologie rigoureuse, collective et indépendante, le travail de Prescrire a pu mettre à jour sa liste de médicaments dont la balance bénéfices-risques n’est pas équilibrée et penche en défaveur du patient. Trois médicaments ont été retirés de cette liste et six y ont été ajoutés.

médicaments dangereux

Les trois médicaments retirés de la liste de 2019

En 2019, le bilan porte sur les médicaments  analysés durant neuf ans, soit entre 2010 et 2018.

Cette analyse a recensé 93 médicaments, dont 82 commercialisés en France, ayant un équilibre bénéfices-risques défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’UE.

Par rapport à 2018, trois médicaments ont été retirés de la liste pour diverses raisons.

Il s’agit de :

  • L’antibiotique macrolide télithromycine, dont le nom commercial est le Ketek®. Cet antibiotique utilisé pour lutter contre certaines pneumonies a été retiré du marché mondial début 2018.
  • Le Uptravi® (molécule active : sélexipag) a également été ôté de la liste, car de nouvelles données sont en cours d’analyse par Prescrire. Ce médicament est utilisé notamment pour l’hypertension artérielle pulmonaire ;
  • Le Lynparza® (olaparib) car de nouvelles données ont montré que sa balance bénéfices-risques n’est pas défavorable. Il est prescrit chez certaines patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire récidivant.

Lire aussiANSM : suspension de l’antitussif Pneumorel ® en raison d’un risque cardiaque

Les six médicaments ajoutés dans la liste de 2019

Cette année, 6 nouveaux médicaments ont été ajoutés dans la liste de Prescrire.

Ces médicaments (principe actif) sont :

  • Le Décontractyl® (la méphénésine) utilisé pour soulager les douleurs des contractures musculaires. Il a pour effets indésirables des somnolences, des nausées, des vomissements, des réactions allergiques graves et peut entraîner des dépendances à cause de ses effets psychotropes. Son sevrage peut entrainer de l’anxiété, des tremblements et de l’agressivité. De plus, la pommade expose à des atteintes cutanées graves ;
  • Le Toplexil® (l’oxomémazine) ayant des effets contre la toux. Il présente cependant des propriétés neuroleptiques et expose à des « effets indésirables disproportionnés« ;
  • Le Rectogesic® (le trinitrate de glycéryle en application locale), une pommade pour fissures anales (retrouvées fréquemment chez les personnes souffrant de constipation chronique) et dont l’efficacité est quasi nulle et qui peut entraîner des maux de tête à répétition;
  • L’Ocaliva® (l’acide obéticholique), prescrit pour une maladie rare, les cholangites biliaires primitives. Selon les experts de Prescrire, il n’améliore pas l’état de santé des patients, aggrave souvent les symptômes de la maladie et « semble exposer à des effets indésirables hépatiques graves, parfois mortels » ;
  • La Cimétidine® Mylan (Cimétidine) qui est antihistaminique autorisé pour les brûlures d’estomac et les renvois acides. Son point faible ? Il est sujet à des interactions indésirables avec un nombre important d’autres traitements ;
  • L’Esmya® (ulipistal) à 5mg utilisés dans le cas des fibromes.

Parce qu’une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, la revue indépendante Prescrire sait aussi reconnaître les médicaments les plus innovants et bénéfiques pour le patient. Pas de remise de prix de la « pilule d’or » cette année mais deux médicaments ont été hissés dans son tableau d’honneur lors d’une cérémonie à Paris, le 31 janvier dernier.

Ces médicaments qui « apportent un progrès net pour certains patients par rapport aux moyens thérapeutiques déjà disponibles, avec certaines limites » sont le Kanuma® (la sébélipase alfa) utilisé chez les nourrissons de moins de 6 mois présent un déficit en lipase acide lysosomale (maladie génétique rare) et le Nalscue® (naloxone) par voie nasale, administré en cas de surdosage en opioïdes, en situation d’urgence dans un environnement non médical.

Lire aussiRéactions cutanées graves avec des médicaments inappropriés !

Julie P., Journaliste scientifique

– Pour mieux soigner : des médicaments à écarter – Actualisation 2019. Prescrire.org. Consulté le 13 février 2019
– Palmarès 2018 des médicaments : cinq médicaments primés, sans Pilule d’Or. Prescrire.org. Consulté le 13 février 2019
  • Famerée Liliane says:

    Bonjour, Après soins dentaires au lieu de DalacinC (couleur gélule blanc) que j’ai toujours supporté la pharmacienne ayant prétendu être obligée de me fournir à tort CLINDAMYCINE EG ! Résultat, diarrhées interminables.
    En cause selon moi la couleur, de la gélule mauve-brunâtre (E171 ?). J’ai été obligée de passer par de l’Immodium que je n’ai plus supporté me suis mise à TASECTAN gélules. Mais préférerais ne devoir plus rien consommer ! Suis anti-médoc autant que possible.
    Âgée de 86 ans

    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour Liliane,

      Pour des informations plus précises, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant ou votre dentiste. Nous ne pouvons vous donner de conseils médicaux. Encore merci pour l’intérêt que vous portez à notre site internet dédié à la santé.

      Très cordialement,
      L’équipe santé sur le net

Ou

Les commentaires sont fermés.