Il existe de nombreuses espèces de moustiques, certaines moins inoffensives que d’autres. En effet, certaines sont vectrices d’agents pathogènes responsables de maladies telles que le paludisme, la dengue, le chikungunya ou encore la fièvre jaune. Mais les moustiques sont t’ils attirés par la lumière ?
Le moustique attiré par la lumière chasse en 4 étapes
En saison estivale, le réflexe est d’éteindre la lumière à la tombée de la nuit. N’importe qui peut constater que les moustiques n’ont aucune peine à piquer, même plongés dans l’obscurité. Le moustique commun est un insecte nocturne, il se nourrit la nuit et se repose en journée.
À savoir ! Le moustique tigre, vecteur de nombreux microbes, est lui un insecte diurne : il se nourrit principalement le matin et le soir, à la tombée de la nuit.
Il chasse en en 4 étapes
1. Situer l’habitat avec le CO2
Les moustiques sont très sensibles au dioxyde de carbone, rejeté par les mammifères lors de la respiration. Les habitations humaines en sont particulièrement émettrices. Le moustique remonte les courants d’air chargés en CO2 sur près de 40 mètres : on le remarque facilement par son vol particulièrement sinueux. Lorsqu’il y a du vent, aérer la maison est un excellent moyen de dé-saturer l’air en dioxyde de carbone et de prévenir l’arrivée des moustiques.
2. Approcher l’humain grâce aux odeurs
Comment différencier le CO2 émis par un feu de celui émis par un humain ? En s’approchant de leurs victimes, les antennes des moustiques détectent dans l’air des concentrations grandissantes d’odeurs corporelles. Plus de 300 molécules odorantes sont émises par la peau par la simple sudation. Certaines les attirent et d’autres les repoussent. Les proportions de ces substances varient d’un individu à l’autre, expliquant le phénomène des « peaux à moustique ». Faire du sport au coucher du soleil est un moyen rapide de constater la facilité avec laquelle les moustiques décèlent l’odeur corporelle. Eviter la sudation aux heures nocturnes et laver régulièrement les vêtements limite les émissions de substances volatiles attrayantes.
3. Cibler la proie grâce à ses mouvements
Lorsque le moustique se rapproche, il repère les mouvements caractéristiques – au sens large – d’une cible potentielle. Ce critère est important mais pas indispensable, l’insecte peut très bien piquer pendant le sommeil. Il analyse en même temps les contrastes de couleurs souvent amplifiés par les vêtements de couleur vive.
4. Détecter la chaleur pour piquer
Une fois l’insecte au contact de la peau, les capteurs thermiques de ses antennes permettent de cartographier une zone riche en capillaires. Autrement dit, les moustiques aiment les endroits du corps où la peau est fine et vascularisée. Cette chaleur guide les pièces buccales destinées à pénétrer la peau jusqu’aux vaisseaux sanguins.
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Eliminer les moustiques et les idées reçues
Manger tel ou tel aliment ne vous permettra pas de vous prémunir des moustiques. Les compléments alimentaires n’aident pas non plus. Des répulsifs naturels plus ou moins efficaces existent, comme les huiles essentielles à base de citronnelle, de mélisse ou de thym.
Le premier réflexe à avoir est de limiter les zones de reproduction des moustiques, à savoir les eaux stagnantes, les endroits ombragés (buissons, bambous, plantes grimpantes) ou qui protègent du vent. Les moustiques ne chassent jamais très loin des lieux de reproduction. A titre indicatif le moustique tigre, l’un des plus surveillés, a un champ d’action d’à peine quelques centaines de mètres.
Les moyens de prévention les plus efficaces sont les moustiquaires, le port de vêtements amples et longs, la limitation des sorties aux heures de crépuscule, la vérification de l’étanchéité des portes et des fenêtres, et l’aération de la maison pendant la journée. Les répulsifs (DEET, EBAAP, picaridine, PMDRBO) sont efficaces mais il convient de les utiliser en dernier recours : ils exigent de nombreuses précautions d’emploi.
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Hadrien V. Pharmacien