Régime minceur : inefficace pour une perte de poids à long terme

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Rédigé par Julie P. et publié le 17 mai 2022

Avec l’arrivée des beaux jours, il n’est pas rare que l’on se lance dans un régime minceur pour perdre du poids. Régime hypocalorique, hyperprotéiné, cétogène, jeune intermittent… il existe une multitude des régimes minceurs promettant de conserver un poids de forme ou de perdre des kilos. Qui n’a jamais tenté de perdre du poids ou d’éviter d’en prendre ? Mais, quelle est la réelle efficacité de ces régimes ? De nombreux chercheurs se sont penchés sur cette question. Il ressort qu’une gestion efficace de son poids sur le long terme passe par une alimentation raisonnée respectant ses besoins énergétiques et non par un régime restrictif. Retrouvez nos conseils pour préparer votre été en toute sérénité.

Femme en train de faire un régime minceur

Qu’est-ce qu’un régime minceur ?

Avec l’arrivée de l’été, la pression sociale s’intensifie pour montrer le corps le plus svelte possible. Si bien que c’est la représentation personnelle de l’image du corps qui guide la décision de commencer un régime. L’objectif fixé n’est bien souvent pas cohérent avec le maintien d’un état de santé. En effet, une étude nationale, menée par l’Anses, avait démontré que 45% de femmes sans surpoids, dont 15% considérées comme minces, auraient suivi un régime minceur dans l’année.

Mais, avant toute chose, qu’entend-on par « régime minceur » ? Le but du régime est de créer un déséquilibre énergétique, par une restriction alimentaire, afin de libérer les graisses contenues dans le tissu adipeux. La première phase de perte de poids correspond à la perte des stocks énergétiques liés aux glucides. Il s’agit de l’énergie puisée le plus rapidement. Elle s’accompagne également d’une forte perte en eau. Ce n’est que dans un second temps que l’effet recherché se produit : la perte de tissu adipeux.

Néanmoins, la perte des réserves en glucides fait passer l’organisme en mode « économie ». Cela signifie qu’il réduit son métabolisme de repos. Cette baisse se traduit par une fatigue accrue et une sensation de froid persistante.

Masse musculaire et activité physique

Un autre effet de la baisse d’apports énergétiques est la fonte musculaire. En effet, même si le régime est « équilibré », la perte de masse grasse (75%) s’accompagne d’une perte de masse musculaire (25%). Pourtant, cette masse musculaire est un facteur déterminant de la dépense énergétique au repos. En effet, elle contribue à la formation de chaleur et donc à la dépense énergétique. Ainsi, pour maintenir une perte de poids sur le long terme il faudrait augmenter la dépense énergétique.

C’est ici qu’entre en jeu l’activité physique. Au-delà de la dépense énergétique directement liée à l’exercice physique, les efforts pendant la pratique sportive sont à l’origine d’un cercle vertueux. En effet, ils contribuent au maintien d’une très grande partie de la masse musculaire et donc de la dépense énergétique. Par ailleurs, la pratique sportive participe à la régulation de la glycémie, du métabolisme et des hormones. Enfin, en tant que régulateur du stress et de l’anxiété, il jouerait un rôle positif sur le comportement alimentaire.

Le paradoxe de la reprise de poids

Malgré leur grande diversité, les régimes minceur présentent tous les mêmes risques sanitaires. Ils s’articulent autour des risques de la restriction alimentaire et de la suppression d’une catégorie d’aliments. Cette suppression entraine un déficit en certains minéraux, vitamines ou fibres. Mais aussi, ils peuvent engendrer des conséquences psychologiques, biologiques, sur la masse musculaire, l’équilibre hormonal ou encore le statut osseux.

De plus, il existe un réel paradoxe avec les régimes minceur. En effet, la repise du poids perdu intervient dans 80% des cas 1 an après le régime. Elle monte à 95% 5 ans après. Cela s’explique par le fait que le régime minceur est vécu comme une contrainte passagère et non comme l’adoption d’une nouvelle alimentation pérenne. La contrainte génère un stress physiologique et psychologique auxquels peu de personnes sont en mesure de faire face dans la durée.

Ainsi, pour maintenir un bon état de santé sur le long terme, le conseil à retenir est double. Il faut privilégier une activité physique régulière et adopter une approche nutritionnelle saine et raisonnée. Il vaut mieux penser à une remise en question de son mode de vie au global plutôt qu’à une demande pour cet été.

Rédigé par Julie P. et publié le 5 avril 2018. Mis à jour par Alexia F., Docteure en Neurosciences, le 16 mai 2022

Sources
– L’illusion perdue des régimes amaigrissants. theconversation.com. Consulté le 16 mai 2022.
  • Lutetia Flaviae says:

    Oui c’est vrai il faut fuir les régimes minceurs !
    Merci pour toutes ces informations, votre blog est super c’est un plaisir de vous lire

    Reply
  • Lutetia Flaviae says:

    Oui c’est vrai il faut fuir les régimes minceurs !
    Merci pour toutes ces informations, votre blog est super c’est un plaisir de vous lire

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    • L'équipe Santé sur le Net says:

      Bonjour,
      Nous vous remercions pour l’intérêt que vous portez à notre site.
      Bonne fin de journée.
      L’équipe Santé sur le Net

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