Sel et risque d’Accident Vasculaire Cérébral (AVC)

Actualités Cardiologie Conseils nutrition

Rédigé par Delphine W. et publié le 22 mars 2017

« Ne mangez pas ni trop gras, ni trop sucré, ni trop salé ! », un slogan largement répandu au travers de publicités et de recommandations nutritionnelles. En effet, une alimentation trop riche en lipides (constituants de la matière grasse), en glucides (sucres) ou encore en sel, peut entraîner des conséquences non-négligeables sur la santé. Parmi celles-ci, le risque d’Accident Vasculaire CérébralAVC ), peut se voir augmenté par une consommation trop riche de sel.

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Sel et risque d’ AVC

Une étude s’est penchée sur la question. Menée par le Dr. P.Stazzullo et ses collègues, des Universités de Naples et de Warwick, les résultats de ces recherches ont été publiés au sein du « British Medical Journal ». Il en est ressorti qu’une consommation importante de sel augmenterait, de façon plus ou moins importante, la pression artérielle.

Avec une consommation moyenne en sel, dans les pays occidentaux, de près de 10g, les scientifiques conseillent alors de réduire celle-ci à 5g. Soit une diminution de moitié de notre consommation en sel est nécessaire en terme de prévention du risque cardiovasculaire.

Cette étude s’est alors portée sur la relation entre les apports nutritionnels en sel, les risques d’AVC et d’autres maladies cardiovasculaires. Pour des raisons d’éthique et de faisabilité, les recherches n’ont pu être fondées que sur des observations.

Les auteurs de cette étude scientifique se sont inspirés d’autres recherches, réalisées entre 1966 et 2008. Elles ont permis de recenser la consommation moyenne en sel de plusieurs groupes d’individus, formant une population, et les conséquences cardiovasculaires ont été mesurées trois ans après. Certains résultats ont alors témoigné que la consommation en sel augmentait uniquement le risque d’AVC, alors que d’autres ont démontré qu’elle impactait également l’ensemble des maladies cardiovasculaires. Au total, 177 025 individus ont participé à ces études antérieures, sur lesquelles les chercheurs se sont penchés. Parmi les participants, 11 000 ont présenté des déficiences vasculaires, telles que des AVC ou encore des attaques cardiaques.

En conclusion de ces recherches, une consommation trop importante en sel, entrainerait 23 % de risque supplémentaire d’AVC.

Lire aussiLe sel, une question d’équilibre !

Limites scientifiques

En conclusion de cette étude, conduite sur une large population, un lien de cause à effet entre la consommation trop importante en sel et le risque augmenté d’Accident Vasculaire Cérébral a été mis en évidence. Des limites scientifiques sont cependant notables : les consommations individuelles varient plus ou moins fortement et les capacités excrétoires de chaque individu également. De plus, des facteurs individuels peuvent également interférer et impacter l’interprétation des résultats obtenus : l’âge, le sexe, l’Indice de Masse Corporel (IMC), la présence de pathologies sous-jacentes, la consommation de tabac et d’alcool, etc.

Réduire sa consommation quotidienne en sel est alors bénéfique et essentielle dans la prévention des risques cardio-vasculaires. Soit une consommation maximale entre 5g et 6g par jour (ce qui équivaut à une cuillère à café) est recommandée.

Lire aussiAVC – Accident Vasculaire Cérébral

Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.


Sources :
Increase potassium and cut salt to reduce stroke risk. BBC News – Health. Publié le 5 avril 2013.
Réduire la consommation de sel. OMS. Publié en juin 2016.

  • Merci pour ces articles très utiles rédigés avec clarté ce qui rend tout à fait perceptibles les messages clés même pour les non-initiés
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  • Non, on ne peut pas laisser écrire cela sans réagir ! J’ai 5 mn à perdre…….
    Article qui indique des connaissances ou plutôt des croyances qui « datent » sérieusement. Et sont très loin des articles de la presse scientifique (la vraie presse scientifique que lit 0,001% de la population, pas les âneries dans les journaux de vulgarisation grand public)
    En effet, dans une population européenne normale, il n’y a pas plus de 5 à 10% de gens qui présentent une « sensibilité » au sel pour des raisons génétiques. Pour ceux là et seulement pour ceux, là une diminution de la consommation de sel peut être bénéfique, cela ne va donc pas chercher loin. Pour les « non sensibles » une diminution excessive de sel peut même être préjudiciable, notamment en cas de sudation importante, c’est à dire si on travaille physiquement ou en période de grande chaleur. Cette sensibilité au sel peut être plus élevé chez d’autres populations pour des raisons historiques, leurs ancêtres mangeaient peu de sel et n’ont pas développé d’adaptations. Les « non sensibles » au sel peuvent en manger largement plus que les normes, et nos ancêtres, qui survivaient largement grâce aux salaisons, avant l’invention du frigo, ne s’en privaient pas. Attention, pour les ignares, salaison dans le passé, ne veut pas dire systématiquement charcuterie, mais beaucoup de légumes verts pouvaient être salés pour la conservation, le choux en choucroute est le plus connu, mais il y avait aussi les haricots verts, les cornichons, etc…
    Non, le grand coupable d’une vaste gamme de maladies allant des maladies cardio-vasculaires aux AVC, maladies neuro-dégénératives (Alzheimer en tête), cancers, c’est le sucre. Et on peut dire la surconsommation de glucides en tout genre, d’une manière générale. 1kg de sucre par personne et par an consommé en France au début du 19ème siècle, plus de 35 kg aujourd’hui, pire dans d’autres pays. Voilà le changement majeur dans notre alimentation depuis la nuit des temps, et nous ne sommes pas du tout adaptés à autant de sucre. Commençant avec le dérèglement progressif de notre système de régulation de la « pompe à insuline », cette consommation de sucre entraine une cascade de réactions métaboliques dans l’organisme qui ont des conséquences dramatiques.
    Attention, on sait désormais que des glucides dits « lents » comme le pain, les pâtes, etc, ne valent pas mieux qu’un morceau de sucre. Ok nos ancêtres ont pu consommer beaucoup de pain à certaines périodes, mais ce pain n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui, même complet et bio. Il était meulé sur des moules en pierre qui n’échauffent pas la farine et ne lui font pas perdre ses vitamines. Il était réellement « complet » avec de grosses particules, qui le rendait long et difficile à digérer. Ce type de pain n’EXISTE PLUS. Eventuellement, vous pouvez partiellement le recréer en utilisant du son pour les poules, qui reste du vrai son grossier. Malheureusement il manquera en général de vitamines en raison du meulage. Ensuite, quand on mange des céréales, il faut systématiquement manger en même temps des légumes secs en raison des protéines incomplètes dans ces aliments (voir le facteur limitant dans les acides aminés). Et puis nos ancêtre consommaient des quantités impressionnantes de laitage, soit lait brut quand ils appartenaient à des populations le digérant, soit beurre, crème, fromages. Ok, encore une fois, rien à voir avec la « saleté » de liquide blanc en boîte qu’aujourd’hui on appelle du lait. Mais je veux rappeler que dans les campagnes françaises jusqu’à la fin des années 70, tout le monde allait chercher son « vrai » lait le soir à la ferme, « vrai » lait de « vraies vaches » qui mangeaient alors de la « vraie » herbe dans les champs et du « vrai foin » en hiver, et par cet horrible ensilage qui leur bousille le foie en quelques années.
    On commence un peu à parler du problèmes des glucides en France et à sortir de la légende « dangerosité du sel et des graisses » légende fabriquée par l’industrie agro-alimentaire qui voulait nous faire bouffer « sucré » pour des raisons commerciales, et il faut en parler.
    Lisez l’histoire d’Ancel Keys, ce médecin des années 50 par qui la tragédie mondiale des glucides « faussement bons à la santé » est arrivée : https://www.theguardian.com/society/2016/apr/07/the-sugar-conspiracy-robert-lustig-john-yudkin
    Vous voulez diminuer votre risque d’AVC ? Commencez par le sucre !

  • Non, on ne peut pas laisser écrire cela sans réagir ! J’ai 5 mn à perdre…….
    Article qui indique des connaissances ou plutôt des croyances qui « datent » sérieusement. Et sont très loin des articles de la presse scientifique (la vraie presse scientifique que lit 0,001% de la population, pas les âneries dans les journaux de vulgarisation grand public)
    En effet, dans une population européenne normale, il n’y a pas plus de 5 à 10% de gens qui présentent une « sensibilité » au sel pour des raisons génétiques. Pour ceux là et seulement pour ceux, là une diminution de la consommation de sel peut être bénéfique, cela ne va donc pas chercher loin. Pour les « non sensibles » une diminution excessive de sel peut même être préjudiciable, notamment en cas de sudation importante, c’est à dire si on travaille physiquement ou en période de grande chaleur. Cette sensibilité au sel peut être plus élevé chez d’autres populations pour des raisons historiques, leurs ancêtres mangeaient peu de sel et n’ont pas développé d’adaptations. Les « non sensibles » au sel peuvent en manger largement plus que les normes, et nos ancêtres, qui survivaient largement grâce aux salaisons, avant l’invention du frigo, ne s’en privaient pas. Attention, pour les ignares, salaison dans le passé, ne veut pas dire systématiquement charcuterie, mais beaucoup de légumes verts pouvaient être salés pour la conservation, le choux en choucroute est le plus connu, mais il y avait aussi les haricots verts, les cornichons, etc…
    Non, le grand coupable d’une vaste gamme de maladies allant des maladies cardio-vasculaires aux AVC, maladies neuro-dégénératives (Alzheimer en tête), cancers, c’est le sucre. Et on peut dire la surconsommation de glucides en tout genre, d’une manière générale. 1kg de sucre par personne et par an consommé en France au début du 19ème siècle, plus de 35 kg aujourd’hui, pire dans d’autres pays. Voilà le changement majeur dans notre alimentation depuis la nuit des temps, et nous ne sommes pas du tout adaptés à autant de sucre. Commençant avec le dérèglement progressif de notre système de régulation de la « pompe à insuline », cette consommation de sucre entraine une cascade de réactions métaboliques dans l’organisme qui ont des conséquences dramatiques.
    Attention, on sait désormais que des glucides dits « lents » comme le pain, les pâtes, etc, ne valent pas mieux qu’un morceau de sucre. Ok nos ancêtres ont pu consommer beaucoup de pain à certaines périodes, mais ce pain n’avait rien à voir avec celui d’aujourd’hui, même complet et bio. Il était meulé sur des moules en pierre qui n’échauffent pas la farine et ne lui font pas perdre ses vitamines. Il était réellement « complet » avec de grosses particules, qui le rendait long et difficile à digérer. Ce type de pain n’EXISTE PLUS. Eventuellement, vous pouvez partiellement le recréer en utilisant du son pour les poules, qui reste du vrai son grossier. Malheureusement il manquera en général de vitamines en raison du meulage. Ensuite, quand on mange des céréales, il faut systématiquement manger en même temps des légumes secs en raison des protéines incomplètes dans ces aliments (voir le facteur limitant dans les acides aminés). Et puis nos ancêtre consommaient des quantités impressionnantes de laitage, soit lait brut quand ils appartenaient à des populations le digérant, soit beurre, crème, fromages. Ok, encore une fois, rien à voir avec la « saleté » de liquide blanc en boîte qu’aujourd’hui on appelle du lait. Mais je veux rappeler que dans les campagnes françaises jusqu’à la fin des années 70, tout le monde allait chercher son « vrai » lait le soir à la ferme, « vrai » lait de « vraies vaches » qui mangeaient alors de la « vraie » herbe dans les champs et du « vrai foin » en hiver, et par cet horrible ensilage qui leur bousille le foie en quelques années.
    On commence un peu à parler du problèmes des glucides en France et à sortir de la légende « dangerosité du sel et des graisses » légende fabriquée par l’industrie agro-alimentaire qui voulait nous faire bouffer « sucré » pour des raisons commerciales, et il faut en parler.
    Lisez l’histoire d’Ancel Keys, ce médecin des années 50 par qui la tragédie mondiale des glucides « faussement bons à la santé » est arrivée : https://www.theguardian.com/society/2016/apr/07/the-sugar-conspiracy-robert-lustig-john-yudkin
    Vous voulez diminuer votre risque d’AVC ? Commencez par le sucre !

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