Les troubles neurologiques, un facteur de risque suicidaire

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Rédigé par Estelle B. et publié le 3 mars 2024

La prévalence des maladies neurologiques, de la maladie de Parkinson à la sclérose en plaques, ne cesse d’augmenter, mettant en péril la santé des personnes concernées. Des chercheurs danois se sont intéressés au risque suicidaire chez les patients atteints de troubles neurologiques. Les résultats ont été publiés en 2020 dans la revue scientifique Journal of the American Medical Association.

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Troubles neurologiques et risque suicidaire

Les maladies neurologiques sont en augmentation constante dans les pays développés et s’accompagnent souvent d’autres problèmes de santé. Parmi les risques auxquels sont exposés les patients atteints de troubles neurologiques, figurerait le risque suicidaire, selon une récente étude danoise.

Cette étude de cohorte rétrospective a été menée auprès de 7 300 395 personnes, âgées d’au moins 15 ans, et suivies entre 1980 et 2016. Le critère principal d’évaluation de l’étude était le décès par suicide sur une période de suivi moyenne de 23,6 ans.

Un risque suicidaire augmenté, surtout pour certains troubles neurologiques

Au terme de la période de suivi, le taux de suicide pour 100 000 personnes-années était de 44,0 en présence d’un trouble neurologique diagnostiqué, contre seulement 20,1 en l’absence de trouble neurologique. Ainsi, le taux d’incidence du suicide était multiplié par 1,8 entre les personnes avec ou sans diagnostic de maladie neurologique.

L’incidence sur le taux de suicide était différente en fonction du trouble neurologique en cause :

Un risque suicidaire maximal juste après le diagnostic

Par ailleurs, le risque suicidaire se réduisait au fur et à mesure du temps passé après le diagnostic des troubles neurologiques. L’augmentation du risque suicidaire était ainsi réduite de moitié après 10 ans de maladie neurologique.

Enfin, le risque suicidaire semblait maximal pour les personnes atteintes d’un trouble neurologique associé à une forme de démence, en particulier dans le mois qui suivait le diagnostic.

Ces données danoises suggèrent un risque suicidaire fortement marqué chez les patients recevant un diagnostic de maladie neurologique. Ces patients doivent bénéficier d’un suivi psychologique renforcé dès le diagnostic, pour réduire le risque de passage à l’acte.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

– Association Between Neurological Disorders and Death by Suicide in Denmark. PubMed. Consulté le 24 février 2020.