Malgré les thérapeutiques actuelles (thrombolyse IV et angioplastie coronarienne), le taux de mortalité et l’évolution vers l’insuffisance cardiaque dans les 12 mois suivant un infarctus restent trop important. La recherche médicale se porte donc sur la possibilité d’adjoindre un traitement cardioprotecteur à la reperfusion (revascularisation) de l’artère coronaire par angioplastie.
Pas d’amélioration du pronostic
Dans ce contexte l’étude CIRCUS (does Cyclosporine improve clinical outcome in ST elevation myocardial infarction) a évalué le bénéfice clinique de l’administration de cyclosporine versus placebo juste avant l’angioplastie chez des patients présentant un infarctus du myocarde.
Les résultats de cette étude présentés lors du congrès de l’ESC 2015 et publiés récemment dans le New England Journal of Medicine, sont négatifs : la cyclosporine administrée à la reperfusion ne permet pas d’améliorer le pronostic clinique des patients à 1 an.
Une déception étonnante
Les chercheurs ont été surpris et déçus, d’autant qu’une étude pilote menée en 2008 sur cette même molécule, avait montré de bons résultats en terme de réduction de la taille d’infarctus (taille de la zone myocardique lésée), venant conforter de nombreuses données positives obtenues chez l’animal. La disparité des résultats entre les études pourrait s’expliquer par le véhicule utilisé pour l’administration de la cyclosporine.
Les investigations concernant les stratégies thérapeutiques applicables à la reperfusion continuent et leur aboutissement est hautement souhaitable.
Lire aussi – Progression inquiétante de l’infarctus chez les jeunes femmes
Sources :
Cyclosporine before PCI in patients with acute myocardial Infarction. Cung et al., N ENGL J MED, 2015
Effect of cyclosporine on reperfusion injury in acute myocardial infarction. Piot et al. N Engl J Med 2008