Fertilité masculine : quelle hygiène de vie adopter pour l’améliorer ?

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Rédigé par Julie P. et publié le 12 juin 2019

En France, un couple sur 7 consulte pour des problèmes d’infertilité. Dans 40% à 50% des cas, l’homme est porteur de la cause principale ou contributive à l’infertilité. Quand la situation médicale le permet, une amélioration de l’hygiène de vie de la part de l’homme peut améliorer nettement les chances de conception d’un enfant.

La fertilité masculine

L’infertilité masculine et l’hygiène de vie

Différentes causes peuvent expliquer l’infertilité ou la faible fertilité masculine : un nombre faible de spermatozoïdes, des anomalies dans la structure des spermatozoïdes et/ou des faibles taux de testostérone.

Une étude de Santé Publique France en 2015 a d’ailleurs montré que la quantité de spermatozoïdes chez les hommes de 35 ans avait diminué de 32 % entre 1989 et 2005. Plusieurs causes peuvent expliquer cette baisse : perturbation du système hormonal, tabagisme maternel pendant la grossesse ou les nouveaux modes de vie accentuant la prévalence de l’obésité, le tabagisme, l’alcoolisme ou encore l’anxiété.

Sans oublier que les interruptions spontanées de grossesses (fausses couches) peuvent être liés à une anomalie médicale chez la mère, mais aussi, à des dysfonctionnements de l’appareil reproducteur masculin.

À savoir ! La fausse couche correspond à l’expulsion spontanée d’un embryon ou d’un fœtus. : elle est dite précoce si elle a lieu avant la 14ème semaine d’aménorrhée (absence de règles) et tardive ensuite. La fausse couche est identifiable difficilement, car elle peut survenir très tôt et passer totalement inaperçue.

Aujourd’hui, les spécialistes de la reproduction s’intéressent évidemment aux résultats des examens médicaux permettant de diagnostiquer une éventuelle pathologie féminine et/ou masculine expliquant la difficulté à concevoir un enfant, mais aussi, à évaluer les facteurs de risque lié mode de vie.

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Prendre soin de soi pour augmenter ses chances d’avoir un enfant

Plusieurs facteurs peuvent influencer la qualité et la quantité de sperme produit : le régime alimentaire, le poids, le niveau d’activité physique, le stress et l’usage de tabac et de drogues douces et dures.

« Il existe de plus en plus de données scientifiques solides corrélant l’obésité, le mauvais état nutritionnel, le manque d’exercice, le tabagisme et la consommation de marijuana (…) avec une diminution des paramètres du sperme tels que la concentration, la motilité et la morphologie du sperme », a déclaré le Docteur Natan Bar-Chama, directeur du centre médical de la reproduction masculine de la RMA (Reproductive Medicine Associates) de New York dans les colonnes du site web de CNN.

Les médecins et spécialistes de la reproduction conseillent ainsi aux hommes de :

  • Veiller à posséder un IMC (Indice de Masse Corporelle) normal et lutter contre l’excès de poids (l’excès de graisse peut moduler les hormones sexuelles et augmenter la température testiculaire affectant ainsi la qualité du sperme) ;
  • Adopter, si possible, un régime alimentaire de type méditerranéen (composé de fruits, légumes, noix, céréales complètes, huiles d’olives et poissons) qui favorise la perte de poids tout en étant associé à une amélioration de la qualité du sperme ;
  • Réaliser régulièrement une activité physique aérobie.

À savoir ! L’activité physique aérobie est une activité nécessitant l’oxygène comme source principale de combustion des sucres fournissant l’énergie à l’organisme. Le niveau d’activité doit être suffisamment faible pour ne pas imposer de difficultés respiratoires ni de douleurs musculaires. Une intensité plus élevée ferait intervenir en complément le système « anaérobie », c’est-à-dire des processus induisant des déchets de l’effort (comme l’acide lactique) qui sont ensuite éliminés par l’organisme.

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Miser sur les antioxydants

En se basant sur le temps de la spermatogenèse (fabrication des gamètes mâles), les hommes devraient commencer à mettre en œuvre des changements de mode de vie au moins trois mois avant la conception.
Pour lutter contre le stress oxydatif qui endommage les spermatozoïdes et leurs capacités à féconder l’ovule, il est conseillé de consommer des aliments anti-oxydants comme :

  • Des aliments riches en vitamine C, en vitamine E, en bêta-carotène, en acide folique, en lycopène (tomate) et en coenzyme Q-10 ;
  • Des aliments riches en sélénium (noix du Brésil, thon, flétan et sardines) ;
  • Des aliments riches en acides oméga 3 (saumon, truite, hareng et sardine) ;
  • Des aliments riches en zinc (huîtres, crabe, volaille et céréales enrichies).

À savoir ! Le coenzyme Q10 ou CoQ10 est un puissant antioxydant naturellement présent dans le corps et soluble dans les graisses. Il est fabriqué en même temps que le cholestérol. Cependant, dès l’âge de 25 ans, la fabrication de la CoQ10 baisse et n’atteint que 60 % de sa valeur initiale à l’âge de 80 ans. La CoQ10 est présente dans la viande de bœuf, de poulet et, en particulier, dans le cœur de ces animaux. On la trouve également dans les poissons comme la sardine, dans les noix, les amandes, l’huile de soja et l’huile de canola.

Aujourd’hui, les travaux de recherches ont tendance à montrer que les suppléments d’antioxydants pourraient améliorer les paramètres du sperme, ainsi que la réussite d’une fécondation in vitro (F.I.V).

Pour maximiser les chances de procréer, il est recommandé de consommer au moins huit portions de fruits de mer par mois.

Les noix, les amandes et les noisettes sont également riches en éléments nutritifs pour la fertilité, notamment des protéines végétales, des acides oméga-3 et des antioxydants.

Et surtout, d’éviter la consommation de viandes transformées (bacon, saucisses, jambon, charcuteries), d’alcool, de plus de deux tasses de café par jour, de sodas et de boissons sucrées.

Lire aussiUn pas de plus pour comprendre l’infertilité masculine

Julie P. Journaliste scientifique

– Boosting male fertility with diet and weight loss. CNN. L.Drayer. Consulté le 11 juin 2019.
  • Gemtue Romeo says:

    Merci pour toutes ces explications. Egalement me notifier pour d’amples informations en ce qui concerne la fertilité chez l’homme.

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