28 juillet, la journée mondiale des hépatites

Chaque année dans le monde, plus d’un million de décès ont pour cause une hépatite. Le 28 juillet est la journée mondiale consacrée aux hépatites. Quelles maladies se cachent derrière les hépatites ? Quelles sont les causes, les conséquences et surtout les moyens de s’en protéger ? Santé Sur le Net fait le point.

Pas une, mais des hépatites !

Le 28 juillet est la journée mondiale de l’hépatite, mais il s’agit en réalité des hépatites. Si l’hépatite désigne une inflammation des tissus hépatiques, les causes peuvent être diverses et les experts distinguent différentes hépatites. Le plus souvent les hépatites sont d’origine virale. Les plus connues sont sans aucun doute l’hépatite B et l’hépatite C, sombrement associée à l’infection par le VIH et à l’affaire du sang contaminé.

Mais il existe d’autres hépatites virales, souvent moins médiatisées et pourtant tout aussi dangereuses pour la santé :

• L’hépatite A se transmet par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés ou encore par le contact avec une personne infectée. Le risque d’hépatite A est particulièrement élevé dans certaines régions du monde et la vaccination contre cette hépatite fait ainsi partie des recommandations aux voyageurs ;
• L’hépatite D est indissociable de l’hépatite B, car le virus de l’hépatite D ne se transmet qu’avec celui de l’hépatite B ;
• L’hépatite E est surtout présente dans les pays à faible niveau d’hygiène, mais contrairement à l’hépatite A, il n’existe pas de vaccin pour s’en protéger.

« Nous n’attendons pas », le thème 2023 de la journée mondiale des hépatites

Pour se protéger des hépatites, des solutions efficaces existent, en particulier la vaccination contre l’hépatite B. Désormais obligatoire chez tous les nourrissons, elle permet de protéger efficacement contre cette hépatite virale. Dans le monde, plus de 257 millions de personnes vivent avec une hépatite B chronique, une forme évolutive de l’hépatite B qui est associée à une augmentation du risque de cirrhose hépatique et de cancer du foie. Contre l’hépatite C, aucun vaccin n’existe, mais la prévention repose sur le risque de transmission du virus au cours des transfusions sanguines ou des rapports sexuels non protégés. Le port du préservatif masculin protège du risque de transmission de l’hépatite C.

L’autre cause majeure d’hépatite sont l’exposition à des substances toxiques, par exemple des solvants en milieu professionnel, mais aussi certains médicaments, au premier rang desquels le paracétamol, le médicament antalgique le plus utilisé à travers le monde. Lorsque la posologie du paracétamol est respectée, il n’y a pas de risque de toxicité hépatique. En revanche, en cas de surdosage, même ponctuel, ce médicament est toxique pour le foie et peut entraîner une grave hépatite chez l’enfant ou chez l’adulte. Dans les cas les plus graves, peut se développer une hépatite fulminante, avec une évolution très rapide des lésions hépatiques nécessitant une greffe de foie en urgence pour éviter le décès.

L’hépatite n’est pas la seule maladie du foie !

Souvent pointées du doigt pour leurs liens avec le cancer du foie, certaines hépatites, si elles deviennent chroniques, peuvent accroître le risque de cancer hépatique. Mais elles ne sont pas les seules en cause. La cirrhose alcoolique, liée à la consommation abusive et chronique d’alcool est également un facteur de risque de cancer du foie. Et depuis quelques années, les spécialistes s’alarment de la hausse préoccupante d’une autre pathologie qui touche le foie, la stéatose hépatique non alcoolique, que certains appellent la maladie du foie gras.

Les hépatites forment un ensemble d’atteintes inflammatoires du foie, aux causes multiples et aux conséquences variables. De l’hépatite fulminante qui nécessite une greffe de foie en urgence à l’hépatite chronique qui évolue lentement vers un cancer du foie, ces pathologies sont très diverses et peuvent toucher toute la population. Elles constituent un enjeu majeur de santé publique à travers le monde et doivent faire l’objet d’une prévention renforcée pour prévenir la mortalité associée. La vaccination est la meilleure des préventions, à chaque fois qu’un vaccin existe contre une hépatite !

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Publié le 27 juillet 2022 par Estelle B., Docteur en Pharmacie. Mis à jour par Estelle B., Docteur en Pharmacie, le 27 juillet 2023.