Le régime sans sel : définition et bénéfices

Actualités Addiction Urologie / Néphro

Rédigé par Julie P. et publié le 22 novembre 2024

Lorsqu’il faut adopter un régime sans sel ou un régime hyposodé, la crainte de perdre du plaisir gustatif fait son apparition. L’éviction de certains aliments et le retour à une cuisine simple pleine de saveur permettent cependant de relever le défi d’un régime sans sel. Quels sont ses bénéfices sur l’organisme ? Et quels sont les réflexes nutritionnels et comportementaux à adopter ? On vous dit tout !

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Qu’est-ce que le régime sans sel ?

Un régime strictement sans sel élimine non seulement l’ajout de sel de table (chlorure de sodium), mais limite également la consommation d’aliments riches en sodium, tels que les plats préparés, les charcuteries, les conserves et les produits ultra transformés.

À savoir ! Dans un produit ultra-transformé, l’aliment d’origine a subi d’intenses transformations physiques, chimiques ou biologiques par des procédés industriels et il contient des additifs ou ingrédients ((maltodetxrine, huiles hydrogénées, amidon modifié…) réservés à l’usage industriel.

Cette réduction drastique de l’apport en sel dans son alimentation permet d’éliminer les effets néfastes sur la santé du sodium. En effet, une consommation accrue de sel favorise l’hypertension artérielle, car le sodium augmente la rétention d’eau dans l’organisme.

Dans la plupart des cas, le « sans sel » strict est destiné aux patients souffrant de pathologies rénales ou cardiaques (insuffisance cardiaque). La consommation journalière normale en sel en France est de 6 à 10 g. Mais l’Organisation Mondiale de la Santé recommande une consommation maximale de 5 grammes de sel par jour, soit l’équivalent de 2.4g de sodium.

Chez l’insuffisant cardiaque, il est recommandé un régime sans sel modéré de 3 à 5 g de sel par jour (l’équivalent d’une cuillère à café). Cependant, pour une personne souffrant d’insuffisance cardiaque aigue, il est recommandé de consommer quotidiennement seulement 1 à 2 g de sel.

À savoir ! Une insuffisance cardiaque aigue est diagnostiquée quand le cœur est soudainement incapable d’assurer sa fonction de pompe sanguine. À la différence de l’insuffisance cardiaque chronique qui apparaît progressivement, la forme aiguë survient brutalement.
L’exemple le plus connu d’insuffisance cardiaque aiguë est l’infarctus du myocarde. Mais l’insuffisance cardiaque aiguë peut également être l’aggravation soudaine d’une insuffisance cardiaque chronique.

Un régime sans sel est en réalité un « régime hyposodé » car il est impossible d’éliminer totalement le sel de notre alimentation et une consommation modérée, voire minime, reste indispensable au corps humain. C’est pour cette raison que l’adoption d’un régime sans sel doit faire l’objet d’une surveillance médicale.

Pour les personnes en bonne santé, il n’y a aucun risque vital à modérer sa consommation en sel tout au long de sa vie. Les régimes pauvres en sel s’accompagnent toujours d’une diminution de la pression artérielle.

Les bénéfices d’une alimentation pauvre en sel

Une diminution de consommation de chlorure de sodium abaisse la pression artérielle. Ce mécanisme physiologique est particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle. Une meilleure maitrise de sa tension artérielle permet de prévenir l’apparition de maladies cardiovasculaires telles que les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux.

Les reins, responsables de l’élimination du sodium du corps, peuvent dysfonctionner lorsque la consommation de sel est importante. Un régime hyposodé ou un régime sans sel permet d’améliorer la santé rénale. Ainsi les personnes à risque de calculs rénaux ou d’insuffisance rénale chronique sont souvent encouragées à adopter un régime sans sel.

En limitant la rétention d’eau dans les tissus, l’apport modéré de sels est associé à une meilleure digestion et à une diminution des symptômes d’œdème.

D’autres études mettent également en relation un apport élevé en sodium et un risque accru d’autres problèmes de santé tels que cancers gastriques, obésité et ostéoporose.

Les aliments à éviter, les réflexes à adopter

Plusieurs familles d’aliments sont à éliminer lorsque l’on doit suivre un régime sans sel :

  • Charcuteries, fromages (sauf Comté, Emmental, chèvre frais)
  • Aliments ultra transformés et transformés (soupes en conserve) ;
  • L’eau gazeuse (sauf Perrier et Salvetat) ;
  • Jus de légumes du commerce (jus de tomate) ;
  • Condiments et notamment les olives ;
  • Saumon fumé et anchois ;
  • Pain, biscotte et gâteaux secs.

Pour réduire sa consommation en sel, commencez par cuisiner dès que possible et évitez les aliments transformés. Une cuisson à la vapeur, en papillote ou à l’étouffée permettra de mieux préserver les saveurs de l’aliment. Concocter soi-même ses petits plats est la meilleure manière pour contrôler la quantité de sel qu’ils contiennent. Pour relever les aliments crus ou cuits, vous pouvez opter pour des épices, du citron, des marinades, des herbes et des aromates (oignons, ail, échalote).

La consommation d’un sel à base de chlorure de potassium (sel Xal et sel Bouillet par exemple) ne doit pas se faire sans avis médical car un apport excessif de potassium peut aussi avoir un effet néfaste sur la santé.

Sources
– Au cœur du régime sans sel. www.fondation-recherche-cardio-vasculaire.org. Consulté le 05 novembre 2024.
– Le régime sans sel. www.cardiologie-francophone.com. Consulté le 05 novembre 2024.
– Insuffisance cardiaque. www.vidal.fr. Consulté le 05 novembre 2024.