Les dons médicaux en France englobent les différents types de dons réalisés dans un cadre médical pour venir en aide aux patients ou pour faire avancer la recherche biomédicale. Les bénéfices des dons médicaux sont sans aucune mesure, car ils peuvent sauver ou améliorer la vie de nombreuses personnes. Tour d’horizon des principaux types de dons médicaux en France.
Les dons de sang et de moelle osseuse
Le don de sang total est le don le plus courant et 4% des Français donnent leur sang régulièrement. Il permet de prélever, dans une seule poche, les globules rouges, le plasma et les plaquettes qui seront séparés dans un second temps. Le prélèvement est de 420 à 480 ml en fonction du poids.
Il existe deux types de prélèvements :
– soit un don de sang total englobant le prélèvement synchronisé de globules rouges, de globules blancs et plaquettes ; – soit une aphérèse (ou don de plaquettes) : les plaquettes sont prélevées (avec du plasma pour la conservation), et les autres composants du sang lui sont restitués, ce qui permet d’obtenir 6 fois plus de plaquettes que lors d’un don de sang total.
Le plasma présente un intérêt thérapeutique majeur pour les patients polytraumatisés, immunodéprimés et les grands brûlés.
La transfusion de plaquettes est, quant à elle, nécessaire en cas d’hémorragie massive, car les plaquettes ont un rôle dans la coagulation et l’arrêt des saignements.
En association avec du plasma et des concentrés de globules rouges, les plaquettes permettent également d’éviter les risques hémorragiques de certains patients atteints de cancer et leucémies.
La moelle osseuse est à l’origine de la production des cellules sanguines via les cellules souches hématopoïétiques et elle est donc indispensable à la vie. Ce don est utilisé pour les patients atteints de leucémies, de lymphomes, ou d’autres maladies graves du sang. Mais aussi des maladies génétiques et métaboliques. Plus de 385 000 personnes en France sont inscrites sur le registre de donneur de moelle osseuse.
Il existe deux types de prélèvement de la moelle osseuse :
- Le prélèvement de cellules souches périphériques : il se réalise dans le sang dans un établissement français du sang (EFS) ;
- Le prélèvement direct de moelle osseuse : réalisé à l’hôpital, le prélèvement est une ponction, sous anesthésie générale, dans les os du bassin.
Les dons d’organes et de tissus
Le don d’organes et de tissus, coordonné par l’agence de biomédecine, consiste à donner ses organes ou ses tissus (comme les cornées) pour sauver des vies ou améliorer la qualité de vie de patients gravement malades. Il peut s’agir d’un don post-mortem (les organes et tissus sont prélevés sur un donneur en état de mort cérébrale) ou d’un don du vivant comme le don d’un rein ou d’une partie du foie.
À savoir ! En France, le consentement est présumé pour le don post-mortem, sauf opposition inscrite sur le Registre national des refus. Le taux d’opposition pour les patients décédés en mort encéphalique a connu une hausse significative de 9,4 % en 2023 avec 36,1 % d’opposition.
En 2023, 5 634 greffes dont 10% issues de donneurs vivants ont pu être réalisées au bénéfice des patients en attente. C’est 2,5 % de plus qu’en 2022. Les greffes concernent les patients souffrant de pathologies cardiaques, pulmonaires, hépatiques, rénales, pancréatiques et, dans une moindre mesure, intestinales.
Autres dons médicaux
Le don de gamètes (c’est-à-dire le don d’ovocytes et de spermatozoïdes) a pour objectif de répondre au projet parental d’un couple (composé d’un homme et d’une femme ou de deux femmes) ou d’une femme non mariée. Après bilan médical et psychologique, le don est réalisé dans un centre spécifique de don pour les hommes et dans un centre hospitalier pour les femmes. Il est gratuit et anonyme.
En 2021, en France, 870 enfants sont nés grâce à un don de spermatozoïdes et 520 enfants sont nés grâce à une AMP (Assistance Médicale à la Procréation) avec don d’ovocytes.
Les embryons congelés surnuméraires après réalisation du projet parental dans le cadre d’une FIV (fécondation in vitro) peuvent, après consentement, être donnés. Selon la loi de bioéthique 2021, l’AMP est destinée à répondre à un projet parental (à condition d’être en âge de procréer) pour tout couple formé d’un homme et d’une femme, tout couple de femmes et toute femme célibataire jusqu’à son 45ème anniversaire.
Enfin, citons le don de lait maternel. En effet, les mères allaitantes peuvent donner leur surplus de lait maternel pour les bébés prématurés ou atteints de pathologies et ne pouvant être allaités par leur propre mère.
À savoir ! Le lait maternel couvre les besoins nutritionnels des enfants nés à terme ou proches du terme. Chez l’enfant prématuré, le lait maternel est vital. Il soutient le développement du tube digestif et la défense de l’organisme contre les infections. Il contribue ainsi à prévenir certaines complications spécifiques et potentiellement graves liées à la prématurité (infections, entérocolite ulcéro-nécrosante, rétinopathie).
En France, on dénombre une trentaine de lactariums qui recueillent, contrôlent, stockent et distribuent le lait maternel.
– Titre source 2. www.ameli.fr. Consulté le 18 novembre 2024.
– Association des lactariums de France. association-des-lactariums-de-france.fr. Consulté le 18 novembre 2024.