Pratique du tennis : bénéfices et risques de blessures

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Rédigé par Julie P. et publié le 20 novembre 2024

Pour la saison 2024-2025, la Fédération Française de Tennis enregistre 1 115 000 licenciés. C’est le deuxième sport le plus pratiqué après le football en France. Ludique, convivial et modulable, il répond à tous les profils de sportifs et génère un engouement sans précédent. Zoom sur les bénéfices santé de ce sport praticable par tous et sur les blessures les plus couramment rencontrées ?

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Un sport santé pour tous

Grâce à son caractère modulable (différentes tailles de terrain et types de balles ou ajustement de la taille des raquettes), le tennis est un sport qui s’adapte à l’âge, à l’état de santé et à la condition physique de chacun.

Dans ses formats adaptés conçus et validés par des médecins référents, le tennis présente très peu de contre-indications.

Dans les clubs labélisés « Club Tennis Santé », les professeurs de tennis, diplômés d’Etat, sont formés au tennis santé et sont aptes à enseigner à tous les publics, dont les personnes atteintes de maladies chroniques.

Ainsi, en prévention ou en traitement, le tennis est adapté pour les individus de tout âge présentant aucun souci de santé. Mais aussi pour ceux souffrant d’hypertension artérielle, d’ artérite ou d’arthrose des membres inférieurs, d’une coronaropathie, de maladie métabolique (diabète et obésité), de dépression, de l’asthme, de BPCO, de maladies rhumatismales, d’ l’endométriose ou encore d’une maladie neurodégénérative (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson).

Les bénéfices santé

Une étude anglo-saxonne de 2016 ayant suivi plus de 80 000 Britanniques adultes pratiquant régulièrement le tennis met en évidence que la discipline sportive diminue de 47% le risque de mortalité toutes causes confondues et de 56% le risque de décès d’origine cardiovasculaire.

D’après une étude danoise menée sur plus de 8 500 personnes, le tennis fait gagner jusqu’à 9,7 années de vie supplémentaire à ses adeptes (contre 6,2 ans pour le badminton, 4,7 pour le football, 3,7 pour le cyclisme, 3,4 pour la natation et 3,2 pour le jogging).

Les bienfaits thérapeutiques du tennis sont nombreux et retrouvés dans la majorité des activités sportives. Il agit bénéfiquement sur le cœur et les vaisseaux en diminuant la pression artérielle, sur les poumons en augmentant la capacité respiratoire, sur le métabolisme glucidique et lipidique en régulant la glycémie et les molécules lipidiques sanguines (LDL-cholestérol, triglycérides). Sans compter sur le fait qu’il aide à retrouver ou à maintenir un poids de forme en participant à la perte de masse grasse et à la prise de masse musculaire.

Ses autres actions bénéfiques sur l’organisme sont :

  • Renforcement musculaire et amélioration de la densité osseuse ;
  • Amélioration de la santé articulaire ;
  • Baisse du stress et de l’anxiété ;
  • Amélioration de l’estime de soi et développement du lien social ;
  • Stimulation des fonctions cognitives (mémoire, apprentissage, réactivité, coordination, concentration).

Comme pour toutes activités physiques, le tennis diminue le risque d’apparition de pathologies chroniques. Dans le cadre du diabète de type 2, le tennis qui combine des efforts d’endurance et de résistance un peu plus soutenus est un sport idéal.

Enfin, les facettes ludiques et sociales du tennis permettent de lutter contre la sédentarité, l’isolement et la dépression.

Les blessures les plus courantes lors de la pratique du tennis

D’après une étude épidémiologique austro-américaine de 2021 portant sur plus de 400 joueurs récréatifs de tennis, les atteintes aigües les plus fréquentes touchent d’abord les chevilles (24 %) et les genoux (19 %), puis les mains et poignets (18 %), et enfin l’épaule (8 %). Une personne sur dix a subi une fracture principalement due à une chute.

Mais dans la majorité des cas, les blessures sont musculaires et tendineuses, avec une majorité d’entorses de la cheville et des entorses du genou.

À savoir ! Une entorse est un traumatisme des ligaments qui soutiennent une articulation. Elle est bénigne si elle consiste en un simple étirement des ligaments (foulure). Elle est moyenne dès lors que les ligaments sont distendus et une partie de ceux-ci peut être rompue. Enfin, elle est qualifiée de grave quand le ligament est entièrement rompu avec ou sans arrachements osseux.

On retrouve aussi souvent le claquage musculaire du mollet (tennis-leg) lors de la pratique du tennis.

À savoir ! Un claquage musculaire est une déchirure musculaire partielle.

L’atteinte préférentielle des membres inférieurs s’explique par les fréquents et rapides changements de direction sur le terrain.

Soulignons également que ce sport, pratiqué très régulièrement, peut être à l’origine de douleurs chroniques touchant l’épaule (avec le syndrome de la coiffe des rotateurs) ou encore le coude avec le très connu « tennis elbow ». Ce dernier est caractérisé par une tendinite de la face externe du coude ou épicondylite.

La balance bénéfices/risques de la pratique régulière du tennis penche très favorablement envers les avantages. Si vous souhaitez vous renseigner sur les clubs de tennis les plus proches de chez vous, rendez-vous sans attendre sur le site de la Fédération Française de Tennis.

Sources
– Tennis santé. fft-site.cdn.prismic.io. Consulté le 5 novembre 2024.
– Les blessures liées à la pratique du tennis. www.gibaud.com. Consulté le 5 novembre 2024.